Ambassadeur Linda Thomas-Greenfields Entretien avec Kethevane Goriestani de France 24

Ambassadeur Linda Thomas-Greenfield
Représentant des États-Unis auprès des Nations Unies
Washington DC
13 décembre 2022

COMME LIVRÉ

QUESTION: Ainsi, ce Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique vise à approfondir les liens entre les États-Unis et le continent. Quelles sont, exactement, ces priorités communes dont parle l’administration et sur lesquelles vous souhaitez travailler ?

AMBASSADEUR THOMAS-GREENFIELD : Nous avons un certain nombre de priorités à notre ordre du jour. L’un, comme vous l’avez noté, est de réaffirmer nos liens étroits avec le continent africain pour faire entendre la voix de l’Afrique, des dirigeants africains, et de voir où nous pouvons nous associer sur des questions d’intérêt commun, des questions de personnes. Comment développons-nous des relations interpersonnelles ? Comment s’associer au secteur privé pour promouvoir les entreprises américaines qui créeront des emplois aux États-Unis mais aussi des emplois en Afrique ? Comment répondre aux préoccupations des Africains ?

Ainsi, comme vous le savez, le président a annoncé que nous proposerions que l’Union africaine devienne membre du G20. Il a également parlé du fait que l’Afrique fait partie du fait d’avoir une plus grande voix et d’avoir un siège permanent au Conseil de sécurité. Ce sont donc des choses sur lesquelles nous espérons discuter avec les dirigeants africains au cours des trois prochains jours.

QUESTION: Il y a eu cette annonce, cette promesse de 55 milliards de dollars. Pouvez-vous décrire un peu comment cet argent fonctionnera? Où va-t-il aller ? Quelles sont les priorités de ces fonds?

AMBASSADEUR THOMAS-GREENFIELD : Nous travaillions toujours sur les détails de la façon dont les fonds seront traités, mais c’est quelque chose que le président s’est engagé à faire pour résoudre certains des problèmes de financement sur le continent africain, pour lutter contre le changement climatique. Il y a donc un certain nombre de priorités qui sont là, mais cela s’ajoute au financement que nous fournissons déjà au continent africain.

QUESTION: Il y a bien sûr une menace sur ce sommet même si l’administration ne veut pas parler de l’influence de la Chine, mais il ne s’agit pas de la Chine, il ne s’agit pas de la Russie ; il s’agit du partenariat. C’est toujours un problème, et dans la stratégie stratégique pour l’Afrique, il y avait cette préoccupation à propos de la Chine, de la Russie. Alors comment parler de cette question sans en faire un élément central de ce sommet, même s’il est important ?

AMBASSADEUR THOMAS-GREENFIELD : Nous parlons de nos valeurs. Nous parlons de notre partenariat avec l’Afrique et de la manière dont nous développons ce partenariat. Et pour vous donner un exemple, j’ai donné un J’ai participé à une conversation au coin du feu plus tôt dans la journée avec la diaspora africaine. La communauté de la diaspora ici aux États-Unis est un énorme atout pour nous qui offre des opportunités de dialogue avec les pays africains par le biais de relations interpersonnelles que la Chine n’a pas. Il n’y a donc pas de concurrence là-bas.

QUESTION: Et vous avez mentionné la diaspora. Il y a un rassemblement prévu demain devant la Maison Blanche par certains dirigeants de la diaspora africaine ici pour critiquer ou au moins interpeller l’administration pour souligner que certains des dirigeants invités ici ne sont pas nécessairement les meilleurs en matière de droits de l’homme . Comprenez-vous cette critique ? Et l’administration a dit qu’ils sont allés avec l’Union africaine ces pays suspendus par l’Union africaine n’ont pas été invités. Mais comment conciliez-vous cela avec le protecteur des droits de l’homme que les États-Unis prétendent être à travers le monde ?

AMBASSADEUR THOMAS-GREENFIELD : Eh bien, avant tout, les personnes qui manifesteront devant la Maison Blanche ont effectivement le droit de manifester, et nous les entendons et nous les écoutons. Mais nous sommes aussi leaders dans nos relations avec nos valeurs. Et nous apprécions les droits de l’homme. Nous apprécions la démocratie. Nous apprécions les libertés de la presse. Ce sont des questions dont le président et aucun d’entre nous n’hésiteront à discuter avec les dirigeants africains. Et nous devons les engager à discuter de ces questions avec eux, et ce sera l’occasion pour nous d’avoir des conversations honnêtes et franches avec les pays qui ont des problèmes que ces personnes de la diaspora vont soulever.

QUESTION: Et dernière question : Aurons-nous un voyage présidentiel en Afrique dans l’année à venir ?

AMBASSADEUR THOMAS-GREENFIELD : J’ai entendu une rumeur. Il a été rapporté. Je pense que ce serait absolument fantastique.

QUESTION: Merci beaucoup.

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