Alarmée par ce qui s’est passé aux États-Unis, la France décide d’inscrire le droit à l’avortement dans sa constitution
L’avortement a été considéré comme un droit protégé par la Constitution américaine pendant 49 ans, mais ce droit s’est évaporé du jour au lendemain lorsque la Cour suprême des États-Unis a annulé la décision. Roe c.Wade en 2022.
Un pays, considérant ce qui s’est passé en Amérique comme un avertissement, a pris des mesures pour garantir que cela ne se reproduise pas là-bas. Les législateurs français ont approuvé une législation historique qui consacre explicitement le droit à l’avortement dans la constitution du pays.
Éviter l’exemple américain
Les législateurs français ont été clairement secoués par les développements anti-avortement aux États-Unis. L’Associated Press a rapporté que le président Emmanuel Macron s’était engagé à protéger le droit à l’avortement en France quelques heures seulement après l’annulation de la décision de la Haute Cour américaine. Chevreuil le 24 juin 2022. Cela a pris près de deux ans, mais la nouvelle politique a été adoptée avec un soutien massif. L’AP a rapporté qu’aucun des principaux partis politiques français, y compris les principales unités d’extrême droite, ne s’oppose à l’avortement légal. Les sondages montrent que le soutien à l’avortement légal en France oscille autour de 85 %.
Mathilde Philip-Gay, professeur de droit à l’Université Jean Moulin Lyon 3, a déclaré à l’AP que le vote visait à protéger le droit à l’avortement, même face à d’éventuels changements politiques, comme l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’extrême droite en France. Les législateurs français, a-t-elle déclaré, sont conscients que ce qui s’est passé aux États-Unis peut se produire ailleurs en Europe, y compris en France, et a noté que l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française rendra plus difficile pour les opposants à l’avortement du futur de contester ces droits.
Il fut un temps où les États-Unis établissaient la norme en matière de libertés personnelles et civiles. Notre nation était un exemple à suivre pour les autres. Grâce à l’adoption par la Cour suprême d’une définition tordue de la liberté religieuse et aux juges ultra-conservateurs qui sapent la séparation entre l’Église et l’État, ce rôle est transféré à d’autres nations.
Être tiré vers l’arrière
Non seulement les États-Unis ne montrent plus la voie en matière de protection des droits humains fondamentaux, mais ils luttent chaque jour pour éviter d’être entraînés en arrière dans un paysage infernal nationaliste chrétien. En fait théocratie.
Même si nous saluons l’élargissement des droits du peuple français, prenons un moment pour déplorer la perte des nôtres et décidons de les reconquérir.