Air France-KLM aurait conclu une commande de 50 gros-porteurs
Résumé
- Le groupe Air France-KLM prévoit de commander une cinquantaine de nouveaux avions long-courriers bicouloirs, avec une décision attendue d’ici la fin du mois.
- Le groupe cherche à remplacer ses Boeing 777-200, Airbus A330-200 et A330-300 vieillissants, mais il ne remplacera pas ses nouveaux Boeing 777-300ER.
- Le choix entre les modèles A350 d’Airbus et les 787-10 et 777-9 de Boeing dépendra du rayon d’action et des délais de livraison, les retards dans la livraison des avions entraînant des problèmes opérationnels pour les compagnies aériennes.
Le groupe Air France-KLM flirte avec l’idée d’agrandir et de moderniser sa flotte long-courrier vieillissante. La commande sera certainement importante, ce qui fait que Boeing et Airbus se disputent l’obtention.
Selon les informations de The Air Current via AeroTime, des sources proches du dossier ont indiqué que la commande porte sur environ 50 avions bicouloirs long-courriers. Aucune décision finale n’a été prise quant au fabricant ou aux modèles choisis, mais les rapports indiquent que la décision devrait être prise d’ici la fin du mois.
Photo : Airbus
Détails et modifications de la flotte
Selon Planespotters.net, le groupe Air France-KLM exploite actuellement 537 avions, dont 519 en service actif et 18 autres stationnés. Concernant l’âge de l’avion, le rapport S1 2023 d’Air France-KLM publié en juin précise que :
« L’âge moyen des avions de la flotte opérationnelle était de 12,2 ans, dont 12,5 ans pour la flotte long-courrier, 12,9 ans pour la flotte moyen-courrier, 20,3 ans pour la flotte cargo et 9,2 ans pour la flotte régionale. »
Air France-KLM cherche à remplacer les 26 Boeing 777-200, 21 Airbus A330-200 et cinq Airbus A330-300. Tous les gros-porteurs plus anciens ne sont pas sur le billot. La compagnie aérienne exploite également 59 Boeing 777-300ER, qui ne seront pas remplacés car ils sont relativement récents.
Photo : JHcreative | Shutterstock
La répartition des avions exploités par chaque compagnie aérienne est divisée comme suit :
- 33777-200s – 18 Air France, 15 KLM
- 26 Airbus A330-200 – 15 Air France, Six KLM.
- 5 A330-300 – KLM
nouvel ordre
La nouvelle commande d’environ 50 appareils oppose les A350-900 et A350-1000 d’Airbus aux Boeing 787-10 et 777-9. Les quatre modèles opposés les uns aux autres sont tous des machines très performantes pour ces tâches. Les facteurs décisifs seront la portée et la livraison à temps.
En règle générale, ces avions seront capables d’assurer confortablement n’importe quelle liaison long-courrier des deux compagnies aériennes, mais la situation géopolitique actuelle en Europe rend la tâche difficile. De vastes pans de l’espace aérien autour de l’Ukraine et de la Russie sont bloqués, et de nombreux opérateurs ne souhaitent pas voler à proximité de cet espace aérien.
La livraison à temps est également vitale pour le groupe, car les retards dans l’obtention de l’avion entraîneront des perturbations opérationnelles et des pertes. L’une des principales raisons est que les compagnies aériennes ont abandonné leurs Airbus A380. Une décision judicieuse, étant donné que le quadrimoteur à deux étages n’est pas aussi économique que ses nouveaux homologues bimoteurs.
Cependant, les retards liés aux livraisons ont durement affecté les compagnies aériennes comme Lufthansa, qui a passé des commandes de Boeing 777X et 787-9. La compagnie aérienne était censée commencer à exploiter le premier cette année, mais Boeing a reporté ce projet à 2025.
Résultat : la compagnie aérienne a dû remettre en service ses A380 et acheter des Boeing 787 d’occasion. Une situation qu’Air France et KLM voudraient éviter.
Les retards du programme Boeing pourraient conduire le groupe à vouloir acquérir les modèles Airbus, d’autant qu’il prend régulièrement livraison de ses A350. La dernière en date est arrivée le 12 juin 2023. Par ailleurs, le groupe Air France-KLM et Airbus ont entamé des négociations pour établir une coentreprise à 50-50 pour la maintenance des composants de l’A350. Ce qui renforce encore les spéculations selon lesquelles la commande reviendrait à Airbus.
Sources : Le courant d’air ; AéroTime ; Planespotters.net