A un mois des JO de Paris, des analyses révèlent que la Seine est toujours impropre à la baignade
Les derniers tests de qualité de l’eau de la Seine montrent que la rivière est encore trop polluée pour la baignade. Et avec toute une série de sports nautiques prévus le long de la Seine, dans le centre de Paris, pendant les Jeux olympiques du mois prochain, les organisateurs espèrent que le soleil de juillet sera suffisant pour rendre la rivière propice aux meilleurs athlètes du monde.
Publié le:
2 minutes
La Seine échoue toujours aux tests de qualité de l’eau à un mois des Jeux olympiques de Paris, alors qu’elle doit accueillir la compétition de natation en eau libre et l’étape de natation du triathlon, selon les résultats publiés vendredi.
Les derniers tests, réalisés la semaine dernière et rendus publics par la mairie de Paris, ont montré que les niveaux de la bactérie E.Coli, indicateur de matières fécales, sont bien supérieurs aux limites supérieures imposées par les fédérations sportives.
Le 18 juin, le niveau d’E.Coli était 10 fois supérieur au niveau acceptable et à aucun moment il n’est descendu en dessous de la limite supérieure de 1 000 unités formant des colonies par 100 millilitres (ufc/ml) utilisée par la Fédération mondiale de triathlon.
Les résultats pour les bactéries entérocoques étaient meilleurs, mais ils étaient encore à des niveaux dangereux pendant plusieurs jours la semaine dernière.
« La qualité de l’eau reste dégradée en raison de conditions hydrologiques défavorables, du faible ensoleillement, des températures saisonnières inférieures aux moyennes et de la pollution en amont », a indiqué la mairie dans un communiqué.
Les autorités françaises ont dépensé 1,4 milliard d’euros (1,5 milliard de dollars) au cours de la dernière décennie pour tenter de nettoyer le fleuve en améliorant le système d’égouts de Paris, ainsi qu’en construisant de nouvelles installations de traitement et de stockage de l’eau.
Mais de fortes tempêtes submergent encore le réseau d’eaux usées de la capitale, dont certains remontent au XIXe siècle, entraînant des rejets d’eaux usées non traitées directement dans le fleuve.
Après des mois de temps inhabituellement pluvieux, la Seine est actuellement en hauteur sur ses berges, avec un débit environ quatre à cinq fois supérieur à son niveau habituel des mois d’été, selon des relevés récents.
Les organisateurs insistent sur le fait qu’un temps sec et ensoleillé en juillet devrait suffire à rendre la Seine propice aux épreuves de baignade en plein air.
(AFP)
