La mort du petit Emile risque-t-elle de devenir un «cas froid»?
« C’est leur plus grande préoccupation, de ne pas savoir ce qui est arrivé à Émile. » Deux ans se sont écoulés La disparition de Émile SoleilDeux et demi, dans l’Alpes-de-Haute-Provence. Deux ans au cours desquels les actes d’enquêtes, les auditions, les battes se sont multipliés … pourtant sans fournir de réponse concrète sur le mystère entourant la mort du petit garçon. Que faire craindre que l’affaire ne devienne pas un cas froidcomme tant d’autres avant elle.
« Nous passons en revue un cas de Villemin Grégory mais 40 ans plus tard, lorsque toutes les techniques de la police et de la gendarmerie se sont améliorées. Tant que nous ne faisons pas réviser la même insuffisance judiciaire que dans cette affaire », a déclaré BFMTV.com ME ISABELLE COLOMBANI, avocat de Philippe Vedovini, le grand-père du petit garçon.
Tracks « multiples »
Lorsque Panic a remporté le Haut-Vernet le 8 juillet 2023, les habitants ont d’abord pensé qu’Emile allait être trouvé vivant. L’espoir montrant par la découverte d’os et de vêtements appartenant à l’enfant en mars et avril 2024, neuf mois après sa disparition.
Malgré tout, cette découverte a déclenché une autre attente, celle de connaître enfin le résultat de l’affaire. Cependant, plus d’un an plus tard, leur analyse semble avoir seulement permis de déterminer que le crâne découvert par un randonneur avait été déposé sur un chemin « peu de temps avant »confirmant donc l’intervention d’une troisième personne.
Nouveau départ dans l’enquête, le Placement en garde à vue Les grands-parents, Philippe et Anne Vedovini, en mars dernier, pourraient, encore, relancer l’espoir … jusqu’à ce qu’ils soient libérés sans aucune poursuite, deux jours plus tard. Pour l’avocat du grand-père, Invité ce mardi 8 juillet sur BFMTVUn élément de taille éloigne toute suspicion autour de son client, de sa femme et de leurs deux enfants, à savoir que le crâne du petit garçon a été déposé « peu de temps avant » sa découverte.
« Je sais que les enquêteurs ont étudié tous les voyages de la famille Vedovini. Ils devaient voir qu’aucun membre de la famille ne se rendait au Vernet avant le scénario, ou entre la situation et la découverte du crâne. (…) En tout cas, ils pourraient retourner pour déposer le crâne », me explique Isabelle Colombani.
Lors d’une conférence de presse dans le processus, le procureur AIX-en-Provence a déclaré que la piste intra-familiale n’était toujours pas fermée.
« Comme les pistes sont multiples, difficiles à réussir à poursuivre chacun d’eux et à les gouverner définitivement », a déclaré Jacques Dallest, Ex-Procutor et auteur de plusieurs œuvres, dont Sur les parcours criminelsaux éditions Mareuil.
« La réponse est au Haut-Vernet »
Selon les informations de BFMTV, de ces gardes, les gendarmes de la section de recherche Marseille continuent d’enquêter et sont revenus trois fois au Haut-Vernet. « Nous effectuons actuellement de nouvelles enquêtes pour explorer de nouvelles voies », a déclaré une source proche de l’enquête.
Cependant, la date limite qui a déjà été adoptée depuis le drame fait craindre aux différents acteurs du dossier que l’enquête continue de faire du chou blanc et se trouve définitivement dans une impasse. Pour Jacques Dallest, il est double. « Si nous avons affaire à un auteur unique, c’est quelqu’un qui ne se confie certainement pas. Si plusieurs personnes sont impliquées, nous pouvons espérer que l’un d’eux finira par parler. »
Moi Isabelle Colombani, avocat de Philippe Vedovini, le grand-père d’Emile, mais refuse d’abandonner tout espoir.
« La réponse est au Haut-Vernet. (…) Peut-être qu’un échantillon d’ADN devra être organisé dans le village. »
Elle explique qu’elle met beaucoup sur le rapport d’expertise du laboratoire de Christian Doutremepuich, le « pape de l’ADN », à qui il a été invité à travailler sur les vêtements d’Emile. « J’ai toujours cru que nous allions avoir une solution. Je comptais sur la vérité scientifique pour atteindre une vérité judiciaire. Mais aujourd’hui, je ne connais toujours pas son rapport d’expert, je pense que les enquêteurs y travaillent. »
Moins d’enquêteurs qu’à
Actuellement, le cellule d’enquête créée spécialement Après la disparition d’Emile, il est toujours actif. Selon une source proche du dossier de BFMTV, huit à dix enquêteurs travaillent aujourd’hui dans cette affaire.
« Plus il y a de temps, moins les enquêteurs sont sur le sujet. C’est aussi un problème », analyse Jacques Dallest.
L’ancien procureur note que le dossier pouvait déjà, en tant que support, être transmis au pôle national dédié aux crimes en série et déverrouillés, surnommé « Cold Case Pole », à Hauts-de-Seine: « Cette affaire serait destinée à être transmise à Nanterre. »
Selon leurs avocats, la famille d’Émile reste « unie mais meurtrie » aujourd’hui, attendant de savoir ce qui est arrivé au petit garçon. « Connaître la vérité nous aidera également, et surtout sa manifestation est un devoir de rendre à notre Emile. C’est pourquoi nous ne voulons pas l’obstruer en risquant de révéler le secret de l’éducation », écrivez les parents de l’enfant dans une lettre dont BFMTV a pris conscience de ce mardi.
« Nous continuerons avec toutes nos forces pour défendre sa mémoire et tout faire au fait que la justice lui est rendue, grâce aux juges et aux enquêteurs que nous remercions à nouveau pour leur engagement et leur humanité. C’est le plus important », a écrit Marie et Colomban Soleil dans cette lettre.
« C’est une famille de douleur unie et qui trouve dans cette unité la force de faire face à cette terrible adversité », a déclaré Julien Pinelli, l’avocat d’Anne Vedavini, la grand-mère de l’enfant. Poursée par la foi catholique, le clan de Vedovini « vit dans l’espoir d’une réponse » et « s’accroche à celle des éléments de l’enquête ».