4 mois suspendus à 4 mois Entreprise requise aux essais de 13 identités
Des peines de 4 mois avec sursis à 4 mois ont été tenus le mercredi 4 juin au tribunal pénal de Paris au procès de 13 personnes proches du mouvement d’identitéhostile à la participation du chanteur Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des années 2024. La décision sera annoncée le 17 septembre.
Seuls trois défendeurs, dont un ancien collaborateur de députés du Rallye national (RN), Capucine C., 22 ans, étaient présents à l’audience qui a eu lieu sans la présence de la star de Franco-Malien.
Pour le procureur, l’action ciblant Aya Nakamura visait à « empêcher ce chanteur français de participer à » l’ouverture des Jeux Olympiques « en raison de ses origines ». Le magistrat a dénoncé « la rhétorique haineuse » des défendeurs.
C’était une question de « discriminer et insulter ce chanteur en raison de ses origines maliennes », a souligné le procureur qui a insisté sur « le caractère raciste et discriminatoire » de la bannière déployée par l’accusé. Elle a demandé au tribunal d’infliger des « sanctions solides et sévères ».
Théorie raciste et conspiratrice du « grand remplacement »
Les défendeurs présents, y compris le porte-parole du groupe d’identité Les indigènes, Stanislas T., 24 ans, ont refusé de répondre aux questions du tribunal, se contentant de lire une déclaration pour justifier leur action.
« Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression et de celle de l’indépendance du système judiciaire », a déclaré le porte-parole natif, en costume noir, cheveux courts et barbe bien coupée.
Selon le militant de l’identité, il s’agissait de dénoncer « un choix politique qui visait délibérément à promouvoir la dissolution de notre culture ancestrale ».
Leurs avocats, mon Mathieu Sassi et Pierre-Vincent Lambert, ont demandé la libération de leurs clients.
Le groupe Les indigènes, de la génération d’identité (dissous en 2021), défendent la théorie raciste et conspiratrice du « grand remplacement ».
Les intimés, âgés de 20 à 31 ans, sont poursuivis pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnicité, de la nation, de la race ou de la religion ou pour compliquer la provocation à la haine.
Le 9 mars 2024, après la participation du chanteur à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le groupe avait publié sur ses réseaux sociaux Une photo d’une bannière de connotation raciste. Cette photo a été vue plus de 4,5 millions de fois, a rappelé le tribunal.
« Ici, c’est Paris, pas le marché de Bamako »
À égalité par une douzaine de ses membres sur l’île de Saint-Louis, la bannière a proclamé: « Il n’y a aucun moyen Aya, voici Paris, pas le marché de Bamako », une référence à son tube « Djadja » et sa ville de naissance au Mali.
Le récit X des indigènes a regretté « de remplacer l’élégance française par la vulgarité, africanisant nos chansons populaires et évincer les gens de la pression au profit de l’immigration extra-européenne ».
Le bureau du procureur de Paris avait confié une enquête au bureau central pour la lutte contre les crimes et la haine en ligne (OCLCH), après avoir reçu les rapports de LICRA le 13 mars 2024 (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et SOS-Racisme, dénonçant « des publications racistes aux dégâts » de la star de la chante française.