La France n’est pas hostile à Israël, Gallant ne décide pas de la diplomatie – Ministère des Affaires étrangères
Israël n’a pas rejeté la proposition du président français Emmanuel Macron d’un sommet trilatéral sur les tensions dans le nord, a déclaré une source au ministère israélien des Affaires étrangères.
La source a attaqué le ministre de la Défense Yoav Gallant pour avoir rejeté le plan et diabolisé la France, qu’elle a décrite comme un allié fort et inébranlable d’Israël.
« Les Français sont très en colère contre cela », a déclaré une autre source au ministère israélien des Affaires étrangères. Le Poste de Jérusalem, expliquant qu’ils ont l’impression que Gallant « les accuse d’antisémitisme ». La source ajoute que ce sentiment venait des proches de Macron.
La source accuse Gallant d’usurper les rôles diplomatiques réservés au premier ministre et au ministre des Affaires étrangères, aux côtés des siens. Gallant a déjà agacé les membres du parti Likoud la semaine dernière lorsqu’il a voté contre le projet de loi du gouvernement à la Knesset.
L’idée d’un processus trilatéral visant à trouver une solution diplomatique aux violences transfrontalières entre Tsahal et le Hezbollah au Liban, qui impliquerait également le gouvernement libanais, a été évoquée lors de la visite du ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné en Israël en avril, a indiqué la source.
Israël est intéressé par la proposition mais elle n’en est qu’à ses débuts, a indiqué la source, expliquant que le gouvernement libanais devrait également être impliqué et que les États-Unis doivent encore l’accepter formellement, a expliqué la source.
Une autre source du ministère des Affaires étrangères, qui a « désapprouvé » les propos de Gallant, a déclaré qu’« au-delà des divergences d’opinion qui existent entre Israël et la France, les déclarations contre la France sont incorrectes et déplacées ».
En avril, la France était l’un des cinq pays dont les armées ont pris leur envol pour protéger Israël des missiles iraniens, a indiqué la source. Il mène également une « ligne agressive en ce qui concerne les sanctions contre l’Iran et ses missiles et (drones armés) au sein de l’Union européenne », a expliqué la source.
La France, a indiqué la source, a également été impliquée dans la décision du « Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique de faire avancer le processus de sanctions contre le programme nucléaire iranien ».
En plus de cela, « les autorités françaises luttent activement contre le fléau de l’antisémitisme et protègent les communautés juives de leur pays », a indiqué la source.
« Le ministère des Affaires étrangères continuera à lutter pour protéger les intérêts d’Israël à la frontière nord contre toutes les parties concernées, a souligné la source.
Solutions diplomatiques aux attaques du Hezbollah
Les tensions sont cependant vives entre Paris et Jérusalem, depuis que la France a pour la première fois interdit aux entreprises de défense israéliennes de participer à la plus grande exposition mondiale sur l’armement, appelée Eurosatory, qui se tiendra à Paris du 17 au 21. de ce mois.
Le président français Emmanuel Macron a néanmoins annoncé jeudi que les trois pays étaient convenus de travailler ensemble pour trouver une solution diplomatique à l’escalade de la violence qui, depuis le 7 octobre, a empêché des dizaines de milliers d’Israéliens de vivre dans leurs maisons le long de la frontière nord.
Gallant a déclaré vendredi qu’« Israël ne sera pas partie au cadre trilatéral proposé par la France ».
« Alors que nous menons une guerre juste, défendant notre peuple, la France a adopté des politiques hostiles contre Israël », a déclaré Gallant.
« Ce faisant, la France ignore les atrocités commises par le Hamas contre les enfants, les femmes et les hommes israéliens », a-t-il ajouté.
« Avec les Etats-Unis, nous sommes convenus du principe d’un groupe de contact trilatéral, Israël, les Etats-Unis et la France pour avancer sur la feuille de route que nous avons proposée et nous ferons de même avec les autorités libanaises », a déclaré Macron à la presse. en marge du sommet du G7 en Italie.
Le Hezbollah, qui a exclu de mettre fin aux hostilités jusqu’à ce qu’il y ait un cessez-le-feu entre Israël et le groupe mandataire iranien du Hamas à Gaza, a déclaré avoir lancé jeudi des roquettes et des drones armés sur neuf sites militaires israéliens lors d’une attaque coordonnée, intensifiant les hostilités dans le sud du Liban. frontière pour la deuxième journée consécutive.
Un haut responsable français a déclaré qu’il était urgent que les États-Unis et la France intensifient leurs efforts face à cette dangereuse escalade.
Un responsable français a déclaré : « Nous avons été surpris de lire des déclarations divergentes de la part des autorités israéliennes sur les efforts de désescalade de la France dans le Nord.
« Nous restons prêts à travailler avec tous les acteurs concernés, y compris Israël et les Etats-Unis, à cette fin », a déclaré le responsable.
« La France partage la douleur et le chagrin d’Israël depuis les attaques terroristes barbares du 7 octobre. 46 ressortissants français ont été tués dans ces attaques, dont 2 otages français. 2 citoyens français sont toujours détenus à Gaza. La France appelle une nouvelle fois le Hamas à libérer tous les citoyens restants. otages et réaffirme son ferme engagement en faveur de la sécurité d’Israël », a souligné le responsable.
La France et les États-Unis ont travaillé ces derniers mois pour tenter de désamorcer les tensions, Paris soumettant des propositions écrites aux deux parties visant à mettre un terme à l’aggravation des échanges entre elles à la frontière entre le Liban et Israël.
La France entretient une relation particulière avec le Liban, car elle a administré le pays entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, après l’effondrement de l’Empire ottoman. Le coordinateur spécial du président américain pour les infrastructures mondiales et la sécurité énergétique, Amos Hochstein, a également fait pression en faveur d’une solution diplomatique.
Le conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, et le conseiller aux affaires stratégiques, Ron Dermer, devraient se rendre à Washington la semaine prochaine pour s’entretenir avec de hauts responsables américains de l’Iran et de ses guerres avec les deux groupes mandataires, le Hamas et le Hezbollah.
Reuters a contribué à ce rapport