Le ministre français de la Santé se rend à Mayotte après un décès dû au choléra
Le chef de la santé française a déclaré jeudi que la réponse à l’épidémie de choléra sur l’île de Mayotte, dans l’océan Indien, avait été « adéquate », un jour après le premier décès lié au choléra.
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Lors d’une visite très attendue sur l’île, le ministre français de la Santé, Frédéric Valletoux, s’est entretenu avec les équipes de l’ARS chargées de contenir l’épidémie dès qu’un cas est suspecté.
« Aux Comores, l’épidémie a commencé un mois et demi plus tôt, mais on compte aujourd’hui des milliers de cas et près de 100 décès », a déclaré Valletoux.
« On voit que la réponse à Mayotte est adéquate », a ajouté le ministre lors d’une visite dans le quartier Kirson de Koungou où au moins 50 cas de choléra ont été signalés à ce jour.
Mercredi, la maladie a coûté la première vie sur l’île lorsqu’une fillette de trois ans de la commune de Koungou est décédée.
Le choléra est une maladie infectieuse provoquant généralement de graves diarrhées, des vomissements et des crampes musculaires, qui se propage facilement en cas de conditions sanitaires insuffisantes.
Les cas importés à Mayotte proviennent pour la plupart des Comores voisines, aux prises avec une épidémie de choléra depuis le début de l’année.
Le 1er mai, Valletoux a déclaré que la France avait envoyé 18 médecins et infirmières supplémentaires à Mayotte pour rejoindre les réservistes travaillant déjà sur l’île pour aider à lutter contre l’épidémie.
Une coordinatrice de terrain et l’une de ces réservistes, Olivia Noel, a déclaré : « Nous distribuons également des antibiotiques et vaccinons le plus grand nombre possible, car la population est très réceptive ».
Au 6 mai, 58 cas de choléra avaient été recensés sur l’île et grâce à une campagne de vaccination en cours, plus de 2 600 personnes ont été vaccinées, selon l’ARS.
De nombreux migrants transitent par les Comores pour se rendre à Mayotte en provenance de la République démocratique du Congo, elle-même confrontée à une épidémie de choléra qui a fait des centaines de morts l’année dernière.
Mayotte est la 101e région administrative de France et la plus pauvre et des groupes anti-immigrés ont lancé des manifestations contre les nouveaux arrivants malgré la promesse de Paris de durcir les règles de citoyenneté.
Faisant partie de l’archipel des Comores, Mayotte a voté pour rester partie de la France en 1974, lorsque les trois autres îles ont cherché et obtenu leur indépendance.
(AFP)