#image_title

La France dénonce la « prise d’otages de l’État » par l’Iran

Le gouvernement français a accusé mardi l’Iran d’adopter une politique de « prise d’otages d’État » et de « chantage », intensifiant les appels à la libération d’un couple de Français détenus depuis deux ans.

La condamnation par la France met en lumière un conflit rare et croissant entre l’Iran et les pays occidentaux à propos deétrangers détenus.

Cécile Kohler, enseignanteet présidente de la Fédération nationale de l’éducation, de la culture et de la formation professionnelle (FNEC FP-FO), et son associé Jacques Paris, également membre du même syndicat, ont été arrêtés le 8 mai 2022. Ils sont accusés par les autorités iraniennes de incitant à des manifestations syndicales, accusations niées par leurs familles et le gouvernement français. Le couple s’était rendu en Iran en tant que touriste, visitant Téhéran, Kashan et Ispahan avant leur arrestation alors qu’ils tentaient de rentrer à Paris depuis l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran.

« La France condamne cette politique de prise d’otages de l’Etat et ce chantage constant des autorités iraniennes », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères. Cette position ferme intervient alors que les militants continuent de souligner la tendance iranienne à détenir des ressortissants occidentaux pour obtenir des concessions.

Outre Kohler et Paris, parmi les autres citoyens français détenus en Iran figurent Olivier, connu uniquement par son prénom, etLouis Arnaud, consultant bancaire condamné l’année dernière à cinq ans de prison pour des accusations liées à la sécurité nationale. Le ministère français des Affaires étrangères a réitéré son appel à leur « libération immédiate et inconditionnelle » et a fait part de ses préoccupations à tous les ressortissants européens confrontés à ce qu’il a qualifié d' »accusations absurdes » détenues par l’Iran.

Le ministère a également condamné la pratique iranienne consistant à diffuser des aveux forcés, une tactique à laquelle Kohler et Paris ont été soumis après leur arrestation. La méthode de coercition et les simulacres de procès sont considérés comme faisant partie d’une stratégie plus large de l’Iran, critiqué internationalement pour ses processus judiciaires.

Alors que plusieurs prisonniers étrangers, dont cinq Américains, ont été libérés ces derniers mois grâce à des négociations diplomatiques, des citoyens européens restent détenus. Parmi eux figurent le citoyen allemand Jamshid Sharmahd et le ressortissant suédois Ahmadreza Djalali, tous deux menacés de mort sous des accusations sans fondement selon leurs familles et les observateurs internationaux.

Sharmahd, un résident californien de 69 ans, a été enlevé en 2020 alors qu’il se trouvait aux Émirats arabes unis, puis condamné à mort par l’Iran pour avoir dirigé un groupe pro-monarchiste lié à un attentat à la bombe en 2008. Malgré des arrestations et des condamnations antérieures liées à l’incident, les accusations portées contre Sharmahd sont maintenues sans preuves substantielles, ce qui suscite les critiques d’organisations de défense des droits humains comme Amnesty International pour le manque de normes de procès équitable.

Le diplomate suédois de l’UE, Johan Floderus, est un autre détenu de premier plan qui risque la peine de mort pour des accusations controversées d’espionnage. Cela survient dans un contexte de tensions accrues suite à l’emprisonnement à vie en Suède de l’ancien responsable pénitentiaire iranien Hamid Nouri pour son implication dans les exécutions massives dans les années 1980 en Iran.

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite