Les finances de l’État français se détériorent alors que l’objectif de réduction du déficit n’est pas atteint
Le ministère français des Finances relèvera mercredi son objectif de déficit pour 2024 à un niveau compris entre 5 et 5,1 % du PIB, contre un objectif initial de 4,4 % en raison d’une détérioration rapide des finances de l’État, a rapporté un grand journal financier français.
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Fin 2023, le déficit public de la France s’élevait à 3 000 milliards, ce qui en fait l’un des pays les plus endettés de l’UE.
Selon Le quotidien Les Echos,Le président Emmanuel Macron et le ministre des Finances Bruno Le Maire sont en désaccord sur la manière de remettre les finances de l’État sur les rails, Le Maire plaidant pour des coupes budgétaires plus fortes et rejetant toute augmentation de l’impôt sur le revenu.
Le journal indique que le nouvel objectif nécessiterait des réductions de dépenses supplémentaires d’une valeur de 10 milliards, en plus des 10 milliards de réductions de dépenses annoncées en février.
Paris doit envoyer dans les prochains jours à Bruxelles un plan révisé de réduction du déficit.
Des notations de crédit menacées
Les Echoscitant des sources gouvernementales anonymes, a déclaré que le gouvernement envisageait un nouveau gel des dépenses publiques, une éventuelle augmentation de l’impôt sur les bénéfices des sociétés énergétiques et la possibilité de geler certaines dépenses de sécurité sociale, notamment en matière d’assurance maladie.
Le journal indique que, officiellement, l’objectif d’un retour en dessous de 3 % en 2027 reste d’actualité, même si la plupart des économistes sont sceptiques.
Après des décennies d’explosion du budget des dépenses de l’État, la France est sous pression pour montrer qu’elle évitera une crise budgétaire qui mettrait en péril sa notation de crédit.
L’agence des statistiques INSEE a annoncé le 26 mars que le déficit avait terminé l’année 2023 à 5,5 % du PIB, dépassant ainsi l’objectif de 4,9 %.
Pour 2025, la France vise un déficit de 4,1 pour cent, révisé à la hausse par rapport à un objectif antérieur de 3,7 pour cent. Les Echos signalé.
(avec Reuters)