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La France va investir au Sahara occidental, ce qui risque de susciter la colère de l’Algérie

La France investira au Sahara occidental après la réconciliation avec le Maroc, malgré le risque de colère de l’Algérie

Le nouveau gouvernement de Macron semble prêt à adopter une position plus audacieuse sur le Sahara occidental et mettra peut-être en péril ses relations fragiles avec l’Algérie.

La France est sur le point de commencer à investir dans le territoire contesté du Sahara occidental alors que Paris et Rabat ravivent leur amitié et résolvent un conflit diplomatique qui dure depuis deux ans.

Africa Intelligence, média panafricain basé en France, révélait le 1er avril que « le Quai d’Orsay incite désormais les groupes français à placer leurs pions (sur le territoire) ».

Lors de sa visite à Rabat en février, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjour a affirmé que son gouvernement est disposé à « accompagner le Maroc dans son développement » du territoire.

« Le Maroc a beaucoup investi dans des projets de développement au bénéfice des populations locales et dans des domaines tels que la formation, les énergies renouvelables, le tourisme et l’économie bleue liée aux ressources aquatiques », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse le 28 février, à l’issue de sa rencontre. avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Alors que Sjourn a évité de discuter de la position de la France vis-à-vis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, l’approbation par le ministre des Affaires étrangères des investissements de Rabat dans le territoire représentait une avancée significative de la part de Paris.

Selon une autre information d’Africa Intelligence, le ministre délégué français au Commerce extérieur, Franck Riester, arrivera à Rabat en fin de semaine pour son premier voyage officiel dans le royaume d’Afrique du Nord.

« L’octroi de projets structurants au Sahara à des groupes français pourrait être à l’ordre du jour de la visite de Riester », ajoute le communiqué d’Africa Intelligence.

Cela intervient après deux années de crise diplomatique entre Paris et Rabat.

Bien que spéculatifs, les premiers signes de froideur entre Paris et Rabat ont commencé à apparaître juste après le scandale Pegasus. En 2021, le quotidien Le Monde révélait que les téléphones portables de Macron et d’une quinzaine de membres du gouvernement français figuraient probablement parmi les cibles d’un service de sécurité marocain non identifié.

Depuis, la communication entre le président Macron et le roi Mohammed VI aurait été interrompue.

La position « ambiguë » de Paris sur le Sahara occidental, question diplomatique clé pour l’État marocain, et sa décision de réduire de moitié la délivrance de visas aux Marocains ont encore alimenté la colère de Rabat.

Alors que la France s’efforçait de renouer ses liens avec ses anciennes colonies, Rabat et Alger, Macron a évité de se livrer au dossier du Sahara – une question que les ennemis jurés de la région ne prennent pas à la légère.

L’Algérie soutient le mouvement séparatiste du Polisario, qui revendique également la souveraineté sur le territoire. L’ONU ne reconnaît ni les revendications du Maroc ni celles du Polisario.

Cependant, le nouveau gouvernement de Macron semble prêt à adopter une position plus audacieuse sur le conflit et peut-être à risquer sa fragile amitié avec l’Algérie.

Néanmoins, les motivations de Paris sont politiques et économiques, car plusieurs autres investisseurs occidentaux, dont les États-Unis, lorgnent vers la région riche en phosphate.

Le 3 avril, le Département d’État américain a annoncé qu’il était prêt à financer des projets visant « à promouvoir une croissance économique inclusive à Dakhla et Laayoune. (…) Un financement pouvant atteindre 500 000 dollars est désormais ouvert aux propositions ».

En août dernier, 94 parlementaires français soulignaient, dans une déclaration commune publiée sur Le Figaro, « les hésitations françaises sur le Sahara et la politique de la corde raide du Quai d’Orsay avec l’Algérie, (qui) poussent le Palais Royal à rechercher des solutions militaires ou économiques ». partenaires ailleurs qu’à Paris ».

Plusieurs autres personnalités politiques françaises poussent l’lyse à adopter une position pro-marocaine concernant le territoire contesté, notamment l’ancien président François Sarkozy et la nouvelle ministre française de la Culture Rachida Dati.

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