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Le transfert forcé de la population de Rafah serait un « crime de guerre », prévient Macron à Israël

Le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que tout transfert forcé de personnes depuis la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, constituerait « un crime de guerre ».

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Lors d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants, Macron a également « fermement condamné » l’annonce faite vendredi par Israël de la saisie de 800 hectares de terres en Cisjordanie occupée pour de nouvelles colonies, a indiqué son bureau.

Les militants affirment que la déclaration d’Israël selon laquelle les terres du nord de la vallée du Jourdain étaient désormais des « terres d’État » était la plus grande saisie de ce type depuis des décennies.

Macron a également réitéré son opposition à toute opération militaire israélienne visant à combattre le Hamas à Rafah, où la majeure partie de la population de Gaza s’est réfugiée après des mois de violents combats dans le territoire assiégé.

Lors de cet appel, Macron a déclaré à Netanyahu qu’il avait l’intention de présenter au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution appelant à « un cessez-le-feu immédiat et durable ».

Il a exhorté Israël à ouvrir immédiatement tous les points de passage vers Gaza.

Macron a également eu des entretiens avec le roi Abdallah II de Jordanie, au cours desquels ils ont évoqué la « situation humanitaire injustifiable à Gaza », a indiqué l’Elysée.

Forcer les civils à courir le risque de la famine est « injustifiable », ont déclaré les deux dirigeants.

Ils ont également convenu de la nécessité d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, une solution qui « implique la création d’un État palestinien incluant Gaza ».

L’offensive terrestre prévue à Rafah a fait l’objet d’intenses pressions internationales, avec des avertissements selon lesquels elle entraînerait d’importantes pertes civiles et aggraverait la crise humanitaire.

En savoir plusAu nord de Gaza, les gens n’ont plus rien à manger

Cependant, Israël a insisté sur le fait que cela était nécessaire dans sa campagne visant à détruire le Hamas.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre qui a fait environ 1.160 morts en Israël, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Israël s’est engagé à détruire les militants, qui ont également capturé environ 250 otages, dont Israël estime qu’il en reste environ 130 à Gaza, dont 33 présumés morts.

Près de six mois de combats ont tué 32 070 personnes à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.

Israël fait face à une opposition mondiale de plus en plus grande à sa campagne militaire alors que le nombre de morts parmi les civils palestiniens augmente et que son siège entraîne une malnutrition et une faim généralisées.

(AFP)

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