Les hôpitaux français rattrapent lentement leur retard face au Covid mais les disparités demeurent
Quatre ans après le début du premier confinement lié au Covid en France, les hospitalisations sont pour la plupart revenues à leurs niveaux d’avant la pandémie, mais pas dans toutes les régions du pays, et les délais d’attente pour les médecins se sont allongés.
Publié le:
1 minute
La Fédération hospitalière de France (FHF) indique que l’activité hospitalière a globalement retrouvé en 2023 le niveau observé en 2019, mais certaines disparités indiquent que les patients n’ont pas totalement rattrapé leur retard en matière de soins depuis la pandémie.
C’est la conclusion d’un reportage sur l’état des soins hospitaliers en France, en partenariat avec la radio France Info, publié lundi.
Il y a eu environ 3,5 millions de visites à l’hôpital de moins que prévu depuis 2019, selon la fédération, et des départements comme la chirurgie digestive, la neurologie et la rhumatologie, qui ont réduit les soins pour faire de la place aux patients Covid, ne se sont pas remis.
Ces départements ont connu une baisse de patients de 11 à 12 pour cent par rapport à ce qui serait attendu en 2023, avec par exemple quelque 260 000 endoscopies en moins, ce qui a des conséquences sur la santé des patients, avec des retards dans la détection de certains cancers.
La fédération parle d’une dette de santé publique dans laquelle les patients ont retardé le rattrapage de leurs soins, avec des retards dans les soins.
Difficile de recruter du personnel
Une explication de cette baisse des hospitalisations est la fermeture de lits d’hôpitaux publics au cours des dernières années, notamment en raison de la difficulté de recruter du personnel soignant.
Une autre raison de la baisse des hospitalisations est que les patients eux-mêmes reportent certains traitements.
Selon le rapport, basé en partie sur une enquête auprès des patients, six personnes sur dix ont reporté une forme de traitement au cours des cinq dernières années, soit parce que l’attente pour un rendez-vous était trop longue, soit parce que cela coûtait trop cher. .
La fédération prévient que les délais pour obtenir un rendez-vous chez le médecin ont doublé en cinq ans pour la plupart des spécialités.
Le délai d’attente pour consulter un généraliste est passé de quatre jours en 2019 à dix jours en 2024 par exemple, et d’un mois à deux mois pour consulter un gynécologue ou un cardiologue.
Les salles d’urgence ont pris le relais, avec 54 pour cent des personnes déclarant avoir eu recours à des soins d’urgence pour des situations qui n’étaient pas des urgences, contre 42 pour cent en 2019.