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Frances : Prendre en compte les pays du Sud doit commencer par soi-même

Le mois dernier, le gouvernement français a annoncé un projet visant à révoquer la citoyenneté du droit d’aînesse pour les immigrants de Mayotte, une île au large de la côte orientale de l’Afrique qui fait partie des régions et départements français d’outre-mer. Cette mesure vise à rendre Mayotte moins attractive en tant que destination pour les migrants, dont beaucoup arrivent de l’île voisine des Comores qui, contrairement à Mayotte, a choisi l’indépendance plutôt que de rester sous souveraineté française en 1975.

Le projet proposé a provoqué une réaction violente au sein de l’opposition de gauche française, qui craint qu’il n’ouvre la porte à davantage de politiques d’extrême droite en matière d’immigration. Mais l’immigration clandestine n’est qu’une des crises de longue date à Mayotte, et les autres crises, notamment la pénurie d’eau et la criminalité, ne sont pas propres à Mayotte parmi les territoires français d’outre-mer. Ensemble, ces défis, ainsi que la réponse ou l’absence de réponse de la France à leur égard, indiquent une crise plus large et plus complexe que Philippe Bernard, écrivant dans Le Monde, a récemment décrite comme non seulement migratoire, mais aussi postcoloniale et internationale.

Le président français Emmanuel Macron a déployé des efforts importants pour renforcer les relations de la France avec les autres pays du Sud. Mais comme je l’ai écrit le mois dernier, alors que Macron cherche à faire de la France et de l’Europe le troisième pôle de stabilité du monde en construisant des ponts avec ces nations, sa crédibilité est minée par son incapacité constamment démontrée à s’occuper du Sud global de la France, comme l’illustre l’exemple de Macron. la crise à Mayotte.

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