Des soldats français s’entraînent pour les champs de bataille d’Europe
Les conditions d’entraînement des troupes au CENTAC sont aussi proches que possible d’un véritable champ de bataille. Le bruit, la chaleur et la lumière des tirs d’artillerie sont reproduits, tandis que de fausses mines sont dispersées partout et que les communications radio peuvent être interrompues sans préavis.
Le camp de 120 kilomètres carrés est unique en France. Avec une superficie plus grande que Paris, c’est le seul endroit où les différentes unités de l’armée française, infanterie, blindés, artillerie et génie, normalement dispersées sur tout le territoire, peuvent s’exercer ensemble. C’est aussi le seul endroit où une vingtaine de chars Leclerc sont en action toute l’année.
Les officiers ne nomment pas d’ennemis potentiels, mais la formation vise à préparer les troupes à combattre un ennemi comme la Russie.

Après des décennies d’opérations militaires en Afrique, la France se concentre de plus en plus sur le flanc oriental de l’Europe et ses forces armées doivent être crédibles, a déclaré en janvier le général en chef de l’armée Pierre Schill. D’ici 2027, l’armée française ambitionne de pouvoir déployer une division d’environ 25 000 soldats en 30 jours.
« Nous ne sommes pas dans la même situation que l’Ukraine, mais nous faisons partie d’une coalition, et cela s’accompagne d’engagements », a-t-il déclaré. « La notion de crédibilité en matière de défense collective, notamment au sein de l’OTAN, est essentielle. »
Guerre interarmes
Dans le scénario conçu pour les stagiaires français, leur objectif est de ralentir leurs ennemis, incarnés par des troupes aguerries stationnées en permanence au CENTAC. Ce n’est pas une tâche facile.