La France et l’Ukraine signeront bientôt un accord de sécurité, déclare le ministre français des Affaires étrangères

La France et l’Ukraine devraient bientôt signer un accord bilatéral sur des engagements en matière de sécurité, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourne.

Le président français Emmanuel Macron devait finaliser un accord de sécurité en Ukraine ce mois-ci, mais il a reporté son voyage pour des raisons de sécurité.

« Un accord bilatéral est en discussion et sera probablement signé prochainement entre le président Emmanuel Macron et le président Volodymyr Zelensky », a déclaré M. Séjourne lors d’une audition au Parlement.

Alors que Kiev cherche à adhérer à l’OTAN et lutte contre une invasion russe vieille de deux ans, des diplomates ont déclaré que M. Zelensky pourrait conclure des garanties de sécurité bilatérales avec la France et l’Allemagne plus tard cette semaine après avoir entamé les pourparlers en juillet.

L’accord français définirait le cadre d’une aide humanitaire et financière à long terme, d’un soutien à la reconstruction et d’une assistance militaire. Selon deux diplomates au courant des négociations, la France annoncerait un fonds de 200 millions d’euros pour des projets civils menés par des entreprises françaises.

Toutefois, il ne fournira pas d’engagements financiers spécifiques sur les livraisons d’armes, car Paris devra revenir devant le Parlement pour approbation, ont déclaré des diplomates.

A lire aussi : L’Ukraine affirme avoir détruit un navire de guerre russe en mer Noire

M. Macron devrait plutôt faire des annonces publiques. Il a déjà déclaré que Paris enverrait régulièrement des missiles air-sol et 40 missiles de croisière à longue portée supplémentaires.

« Dans les prochains jours, nous donnerons des chiffres et vous ferons preuve de transparence sur l’aide militaire et civile », a déclaré M. Sejourne. Il n’a pas précisé s’il parlait de l’aide prévue par l’accord ou du soutien global de la France à l’Ukraine.

La France a été critiquée par certains alliés pour son refus de rendre publics ses engagements militaires envers l’Ukraine, beaucoup citant un rapport de l’Institut de Kiel selon lequel la France était le 12e plus grand contributeur d’aide militaire et civile à l’Ukraine, avec 1,7 milliard d’euros.

Les responsables français ont déclaré que les calculs de l’Institut de Kiel étaient faussés et ont répété que la qualité des armes françaises était cruciale pour l’effort de guerre de Kiev.