Le dirigeant de Vanuatu espère trouver une solution au différend insulaire avec la France
Emmanuel Macron reçoit la pétition des chefs des îles du sud du Vanuatu
Photo: Hilaire Bule
Le Premier ministre de Vanuatu a déclaré qu’un problème de frontière avec la France pourrait être résolu avant la fin de l’année.
Ishmael Kalsakau a fait cette déclaration sur deux îles du sud – Matthew et Hunter – lors de la visite la semaine dernière du président français Emmanuel Macron.
Les deux îles sont détenues par la Nouvelle-Calédonie, mais les chefs et les politiciens du sud du Vanuatu disent qu’elles sont sacrées pour le peuple ni-Vanuatu.
Cela survient après que quatre chefs ont remis une pétition à Macron concernant le différend.
Les îles sont également connues sous le nom d’Umaenupne et de Leka, et ont traditionnellement été un lieu pour effectuer des cérémonies religieuses et coutumières.
Dans leur déclaration jointe à la pétition, les chefs ont déclaré que les peuples des îles de Tanna, Aneitym et Futuna tiennent les deux îles en respect.
« Comme c’est le cas depuis des siècles, les îles Matthew et Hunter continuent d’occuper une place centrale dans les observances religieuses et culturelles du peuple ni-Vanuatu », ont déclaré les chefs.
Ils ont dit que pendant de nombreuses décennies, les îles Matthew et Hunter faisaient partie intégrante du Vanuatu et ne pouvaient donc pas comprendre pourquoi la France les avait revendiquées.
« Non seulement l’action de la France a arraché une partie vitale du territoire de Vanuatu, mais elle empêche les Ni-Vanuatu de se rendre dans les îles pour y effectuer des cérémonies religieuses et coutumières d’une importance primordiale.
« C’est particulièrement déplorable car le maintien des pratiques traditionnelles de notre peuple est l’un des moyens par lesquels nous combattons l’héritage de l’exploitation coloniale.
« Les îles Matthew et Hunter sont l’héritage légitime du peuple de Vanuatu. Mais la France les prive de leur patrimoine », ont-ils déclaré.
Photo: RNZ Pacifique