La France s’oppose au projet du bloc militaire d’ouvrir un bureau au Japon
Les responsables français ont réaffirmé le manque de soutien du pays à l’idée que l’alliance militaire de l’OTAN ouvre un bureau de liaison au Japon, qui serait son premier avant-poste en Asie.
La perspective avait été évoquée récemment par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a déclaré qu’il y avait eu une « demande » d’un pays anonyme pour la création d’un bureau de l’OTAN, « et nous étudions la possibilité d’établir le bureau ».
Le président français Emmanuel Macron a déclaré dans un récent discours : « Si nous poussons l’OTAN à élargir le spectre et la géographie, nous ferons une grosse erreur ».
On pense également qu’il est mécontent que l’idée ait été rendue publique avant que les membres de l’OTAN n’en aient discuté, et maintenant l’agence de presse Agence France-Presse a cité un responsable anonyme disant que ce ne serait pas une sage décision.
« L’OTAN (pour) l’Atlantique Nord, et les articles V et VI (dans ses statuts) limitent clairement le champ d’application à l’Atlantique Nord », a déclaré un responsable français, demandant à ne pas être nommé.
« Il n’y a de bureau de liaison de l’OTAN dans aucun pays de la région. Si l’OTAN a besoin d’une connaissance de la situation dans la région, elle peut utiliser les ambassades désignées comme point de contact », a ajouté le responsable, réagissant à un article publié pour la première fois dans le Financial Times.
La présence de l’Otan envisagée au Japon nécessiterait le soutien unanime du bras décisionnel de l’Otan, le Conseil de l’Atlantique Nord, dont la France est membre, pour aller de l’avant, selon les médias.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse régulière : « L’Asie se situe au-delà de la portée géographique de l’Atlantique Nord. Cependant, nous avons vu l’OTAN déterminée à se diriger vers l’est dans cette région, s’ingérant dans les affaires régionales et incitant à la confrontation des blocs.
« L’attitude de la majorité des pays de la région est très claire. Ils s’opposent à l’émergence de blocs militaires dans la région. Ils n’apprécient pas l’extension de l’OTAN en Asie. Ils ne veulent pas une réplique de la confrontation des blocs en Asie. »
Lorsqu’on lui a demandé lors d’une conférence de presse ce qu’il pensait des objections signalées par la France, le secrétaire en chef du cabinet japonais Hirokazu Matsuno a répondu: « Diverses considérations sont en cours au sein de l’OTAN. À ce stade, je m’abstiendrai de commenter avec préjugé. »
Les agences ont contribué à cette histoire.
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