La France commence la piste d’un homme accusé d’avoir brûlé une adolescente vivante en 2019

La police a retrouvé le corps presque entièrement calciné de l’adolescent en octobre 2019. (Représentationnel)
Beauvais :
Un homme a été jugé en France lundi, accusé d’avoir poignardé puis brûlé vif une jeune fille de 15 ans en 2019 qui était probablement enceinte de lui à l’époque.
Le meurtre de l’élève du secondaire, nommé uniquement Shaina, a amplifié les inquiétudes en France concernant le nombre de jeunes femmes assassinées par leurs partenaires et aussi leur vulnérabilité au harcèlement sur les réseaux sociaux.
L’homme, alors âgé de 17 ans, est accusé d’avoir attiré Shaina dans un hangar de la ville de Creil au nord de Paris pour la tuer et brûler son corps.
Comme il l’a toujours fait, « il conteste les accusations et crie son innocence », a déclaré son avocat Adel Fares avant l’audience, ajoutant qu’il demanderait un acquittement.
Mince avec ses longs cheveux attachés en chignon, l’accusé a donné son identité d’une voix calme et aux consonances juvéniles à l’ouverture de l’audience où des restrictions empêchent les médias de l’identifier.
« La famille et moi sommes déterminés à ce que la vérité éclate. Cette vérité est liée à la culpabilité de l’accusé », a déclaré l’avocat de la famille de Shaina, Negar Haeri.
La police a retrouvé le corps presque entièrement carbonisé de l’adolescent en octobre 2019 après avoir reçu une dénonciation.
L’examen médico-légal post-mortem a révélé « de multiples blessures » infligées par un couteau mais aussi que Shaina respirait encore au début de l’incendie.
La veille, elle était sortie après un dîner de famille. Dans son sac à main, des proches avaient trouvé un test de grossesse positif.
Selon divers examens, l’adolescente, qui avait subi un avortement quelques mois plus tôt, entamait très probablement une nouvelle grossesse.
Elle a attribué la paternité à l’accusé, avec qui elle avait eu une relation, selon l’enquête.
Outre le caractère choquant du meurtre, l’affaire a fait des vagues en France puisque deux ans plus tôt Shaina avait été victime d’agressions sexuelles, pour lesquelles quatre autres jeunes ont été condamnés jeudi en appel à des peines avec sursis allant de six mois à deux ans. en prison.
Des images humiliantes de son agression ont été partagées sur l’application de messagerie Snapchat dans le but, selon l’avocat, de montrer Shaina comme une personne « avec qui on peut coucher mais aussi se débarrasser ».
Selon l’avocat de la famille, Haeri, sa mort a été « le point final d’une longue période de souffrance ».
Le nombre de soi-disant fémicides a augmenté de 20% en France en 2021 par rapport à l’année précédente, avec 122 femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, selon le gouvernement.
(À l’exception du titre, cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d’un flux syndiqué.)