L’opération anti-migration de la France sur le territoire de l’océan Indien « aussi longtemps que nécessaire »
ANKARA
La France s’est engagée vendredi à poursuivre ses efforts pour expulser les migrants en situation irrégulière de l’île de Mayotte, l’un de ses territoires au large de l’océan Indien.
« Il n’y a pas de date, et nous laisserons le nombre de policiers et de gendarmes nécessaires pour que Mayotte soit à nouveau une île normale, classique et magnifique », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à Europe 1 à l’initiative, baptisée Opération Wuambushu.
« Nous continuerons cette opération Wuambushu aussi longtemps que nécessaire », a affirmé Darmanin.
Paris a lancé mardi matin l’opération d’expulsion des migrants en situation irrégulière de Mayotte, située au large du sud-est de l’Afrique près de Madagascar.
L’opération vise les bidonvilles de Mayotte où les migrants ont élu domicile, avec 1 800 policiers et gendarmes déployés pour évacuer les bidonvilles.
L’opération Wuambushu a fait l’objet d’une controverse peu après son lancement, lorsqu’un tribunal local a ordonné la suspension des évacuations.
À ce sujet, Darmanin a déclaré que la décision avait fait l’objet d’un appel, les autorités ayant donné le feu vert aux quartiers de taudis.
Il a déclaré que les forces de sécurité avaient jusqu’à présent arrêté 25 suspects, dont 15 la nuit précédente, et que les autorités en recherchaient toujours 35 autres.
La plupart des migrants sont originaires de l’archipel voisin des Comores, qui a jusqu’à présent refusé d’admettre des personnes expulsées du territoire français, selon les médias.
Commentant la suggestion d’un homme politique français d’arrêter les 150 millions d’euros (165,6 millions de dollars) d’aide au développement que la France fournit aux Comores, Darmanin a fait valoir que cela ne ferait que pousser les Comores dans les bras de la Russie.
Dans un accord de 2019, les Comores se sont engagées à coopérer avec la France sur les questions migratoires en échange d’une aide au développement.
– Problèmes sur Mayotte
Estelle Youssouffa, députée française de l’archipel de Mayotte, a exprimé lundi son soutien à l’opération Wuambushu.
« Les bidonvilles sont des foyers d’insécurité, de violence, d’hébergement de trafiquants et de gangs qui sèment la terreur », a-t-elle déclaré.
En novembre dernier, Youssouffa a accusé le gouvernement de négliger la région pendant des années, tandis que Mamoudzou, la plus grande ville de Mayotte, a fait face à un pic de violence des gangs.
Le législateur a demandé au Premier ministre Elisabeth Borne de déployer la marine « afin de défendre les frontières » de la région.
« Que comptez-vous faire pour empêcher une guerre civile à Mayotte ? elle a demandé.
– Situation à Mayotte
Au cours des cinq dernières années, Mayotte a attiré un nombre croissant de migrants des îles voisines, notamment des Comores, principalement des femmes âgées de 15 à 34 ans et leurs enfants, selon les chiffres officiels.
Près de la moitié de sa population n’a pas la nationalité française, tandis qu’un tiers des personnes nées sur l’île sont des étrangers, selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques.
L’année dernière, les autorités ont escorté 25 380 étrangers jusqu’à la frontière, ont indiqué des responsables locaux.
Mayotte est devenue un protectorat français en 1841 et un département français en 2011 à la suite d’un référendum.
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