Macron promet un plan d’action du gouvernement dans les 100 prochains jours pour apaiser la colère suscitée par la réforme des retraites

Il s’est également engagé à ouvrir de nouvelles discussions avec les syndicats sur de meilleures conditions de travail. Les syndicats protestent depuis des mois contre l’augmentation prévue de l’âge de la retraite de deux ans à 64 ans et ont déclaré qu’ils ne reprendraient pas les discussions avec le gouvernement sur d’autres sujets sans un renversement de la réforme des retraites.

Macron a déclaré que ces changements étaient nécessaires pour garantir la retraite de tous », après avoir promulgué samedi la loi sur les retraites, quelques heures seulement après que la réforme visant à relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans ait été validée par la Cour constitutionnelle, suscitant des accusations de contrebande de la loi. à travers dans le milieu de la nuit.

Travailler progressivement plus, c’est aussi produire plus de richesse pour tout notre pays, a-t-il ajouté.

Macron a reconnu sa colère face à la hausse des prix et des emplois qui ne permettent pas à trop de Français de bien vivre ».

Le discours du soir donne le coup d’envoi d’une bataille probablement ardue pour le président français, qui tente de réparer les dommages causés à son image publique et à sa politique en forçant le régime de retraite à être adopté par le parlement le mois dernier.

Après trois mois de manifestations et de grèves, la gauche et les syndicats ont juré de ne pas céder et ont mis en garde contre des manifestations de masse le 1er mai, la fête du travail.

Les sondages ont toujours montré qu’une majorité de Français restaient opposés à la réforme, que le gouvernement a fait adopter au Parlement en utilisant un mécanisme controversé permettant son adoption sans vote.

>> L’opposition de Le Pen à la réforme des retraites, l’accent mis sur l’ordre public porte ses fruits dans les sondages

Pendant ce temps, la cote de popularité personnelle de Macron s’est érodée, certains analystes suggérant qu’il a donné une longueur d’avance à la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen dans le long chemin vers les élections de 2027.

La presse l’a largement qualifiée de « victoire à la Pyrrhus » après le roi grec qui a vaincu les Romains mais a vu la majeure partie de son armée détruite dans le processus.

« Président du chaos »

La dirigeante du puissant syndicat CGT Sophie Binet a déclaré dimanche dans une interview aux journaux régionaux que Macron était « en passe de devenir le président du chaos ».

« Il ouvre la voie au Rassemblement national » du parti de Le Pen, qui a été présenté dans un sondage comme le vainqueur si l’élection présidentielle de 2022 était reconduite à l’heure actuelle, a-t-elle déclaré.

« Emmanuel Macron est loin d’avoir fini d’avoir à faire face à la crise sociale et politique, qu’il continue d’attiser dangereusement », estime le quotidien Le Monde dans un éditorial.

Il a noté que Le Pen était le seul homme politique français dont la popularité a été considérablement renforcée par la crise, tandis que la confiance dans les institutions démocratiques du pays a chuté.

« Le coût de la réforme des retraites semble exorbitant », a-t-il déclaré.

La crise survient également à un moment de défis croissants sur la scène internationale pour Macron, qui a été accusé de se rapprocher de la Chine lors d’une visite à Pékin la semaine dernière.

« Déterminé à accélérer »

Macron, 45 ans, est arrivé au pouvoir en 2017 en promettant une réforme en France et une nouvelle politique. Mais ses opposants lui reprochent un comportement de plus en plus reclus et anti-démocratique.

« Emmanuel Macron n’a plus d’autorité (…) alors soudain il devient brutal et autoritaire », a déclaré dimanche à la télévision française la députée d’extrême gauche Clémentine Autain.

Le Pen a déclaré que Macron avait trois choix pour mettre fin à une crise « qu’il a lui-même créée » référendum sur les changements, élections législatives ou démission.

Mais la Première ministre Lisabeth Borne a promis samedi que le gouvernement poursuivrait d’autres réformes maintenant que la refonte des retraites était adoptée.

« Nous sommes déterminés à accélérer » le rythme des réformes, a-t-elle déclaré au conseil national du parti Renaissance de Macron.

Binet et d’autres patrons syndicaux ont appelé à un « raz-de-marée populaire et historique » de personnes dans la rue pour s’opposer aux réformes le 1er mai.

En prélude aux manifestations du 1er mai, les syndicats des cheminots appellent à une journée de « colère ferroviaire » le 20 avril.

(FRANCE 24 avec AFP)

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite