Ampia Mede SM est la reine de l’Europe – Harnesslink

Vice-championne du Prix d’Amérique et lauréate du Prix de France et du Prix de Paris, Ampia Mede SM est la reine des courses de trot attelé en France.

Personne ne se serait jamais attendu à une ascension similaire par rapport à la femme italienne de Ganymède vers l’Olympe du trot international.

Ampia Mede SM (#3) et le pilote Franck Nivard devancent Cleangame à Vincennes (Photo LeTrot)

Au cours de sa carrière de course en Italie, le pays qui lui a donné la vie, Ampia Mede SM s’est avérée être une jument intéressante avec une bonne capacité à concourir dans des catégories valides et, parfois, aussi à savoir bien se comporter dans certaines épreuves du classique circuit avec quelques stages dans des contextes classiques.

Cependant, rien en elle ne laissait entendre qu’un esprit combatif se cachait en elle qui l’aurait un jour amenée à faire d’elle quelques-unes des principales courses de trot françaises, se consacrant comme la reine de France.

Voulant s’attarder sur le tableau généalogique d’Ampia Mede Sm il faut partir de son père, Ganymède.

Les vingt dernières années n’ont pas toujours souri à Ganymède qui, surtout en France, n’a peut-être pas joui de la confiance des éleveurs qu’il méritait sans doute. Ganymède en effet malgré s’être révélé être un bon père même si à vrai dire il s’exprime rarement avec quelques points et Ampia Mede SM en fait partie, il a eu le malheur d’avoir tout au long de sa carrière d’étalon l’ombre pesante des autres étalons de le grand poids spécifique international : on peut surtout citer Varenne, Love You et Ready Cash.

Ganymède en action avant la monte

Si l’on veut regarder l’empreinte que Ganymède a donné à l’élevage italien par exemple, outre Ampia Mede SM il est également possible de citer Moses Rob comme son excellent fils mais on peut aussi citer Looney Tunes, Nieves Vl, Tessy d’ Ete juste pour faire quelques noms et, si ces exemples peuvent être valables pour le territoire italien, pour l’élevage français à la place il est possible de citer d’autres noms avant tout : Djion, Amiral Sacha, Quinoa du Gers, Bel Avis.

Quant à la carrière compétitive de Ganymède sous les couleurs de Daniel Wildenstein et la formation de Jean Pierre Dubois, il est utile de rappeler qu’il fut un vainqueur classique au plus haut niveau avec les succès du Prix Atlantique et du Grand Prix d’Oslo.

La lignée féminine Ampia Mede SM part de loin et atteint la Suède, ou plutôt on peut dire qu’elle commence avec Olympia L. une fille des USA Floride Pro que Sandro Moscati éleveur d’Ampia Mede SM a acheté en 1995 à un propriétaire de Stig Johansson.

Après avoir finalisé l’achat d’Olympia L, Sandro Moscati ne l’a pas insérée directement dans son élevage mais pendant environ huit mois, il l’a maintenue à l’entraînement, donnant à Olympia L l’opportunité de bien faire aussi dans les pistes italiennes.

Pourtant, Olympia L, a su donner à Sandro Moscati le meilleur d’elle-même en entrant au haras : pour Sandro Moscati, Olympia L, elle a eu huit enfants. L’un des meilleurs fut Free Dream SM qui dut très tôt abandonner sa carrière de pilote à cause d’une blessure qui lui permit cependant de s’imposer dans quelques courses de bon niveau : Criterium Veneto, Maschio Angioino et Premio Marche remportant un total d’environ 145 000 euros.

Certaines filles d’Olympia L ont également été importantes pour l’élevage de Sandro Moscati, notamment une fille de Superbranchie a donné vie à la Coupe Olimpia SM qui, dans sa carrière compétitive, a peu collecté, en fait elle a totalisé 19 000 euros de sommes gagnées mais il a pu avoir un grand impact sur l’élevage. En effet, elle est à son tour la mère de Polimpia Slide SM, une fille de Toboggan Yankee qui dans sa carrière compétitive a enregistré un record de 1.14.5, remportant un peu plus de 14 000 euros, des chiffres donc plutôt superflus mais dont est issue Ampia Mede SM. En remontant dans le temps donc, la famille est celle d’Asani II, une fille de Frosty Hanover (La fierté des étoiles) que Tore Larsson a acheté au Danemark.

Elle n’est pas une championne de course à pied en fait sa carrière compétitive a compté un nombre de victoires qui se comptent tout au plus dans les doigts de deux mains, cependant elle a su s’exalter dans la course. En effet, en deuxième année d’élevage, elle fut présentée à Tibur et une femelle naquit qui reçut le nom d’Attila L, une jument à la carrière compétitive quasi inexistante mais, retirée du haras, elle fut immédiatement Servi avec Crowntron (Speedy Crown) donnant naissance à Queen L, une jument qui n’a pas su s’exalter dans la race mais au contraire capable de se consacrer comme une véritable championne de la race.

Stig Johansson a établi un sentiment spécial avec elle en comprenant les attitudes de course de la jument et en la gérant en conséquence. Une harmonie qui a porté ses fruits avec la victoire dans le Derby qui l’a consacrée l’une des meilleures femelles de sa génération et qui a donné quelques « maux de tête » à son propriétaire Tore Larsson qui après la course s’est retrouvé à devoir faire face aux intentions de l’entraîneur selon auquel la jument aurait pu quitter la carrière compétitive pour se consacrer à l’activité de jument.

Cependant, Tore Larsson n’a pas voulu entendre parler du retrait de la jument au haras et, en voyant les choses, l’intuition de poursuivre sa carrière de compétiteur a donné raison au propriétaire : parmi les personnes âgées, Queen L s’est manifestée comme l’une des femelles les plus fortes d’Europe. , trouver la piste de Vincennes est son alliée : en effet elle remporte deux éditions du Prix de Belgique, une édition du Prix de France et pour une fois aussi le Prix d’Amérique.

Ampia Mede SM (Franck Nivard) remporte le Prix de France à 420 000 $ (LeTrot Photo)

Revenant à la protagoniste de cet article, la femelle de sept ans Ampia Mede SM, gagnante en carrière de 1 293 096 euros et détentrice d’un record de 1.09.7, selon des informations de la presse italienne, l’intention de son entraîneur Fabrice Souloy est celle d’accorder à la jument un repos bien mérité, puis de reprendre sa préparation compétitive qui ne devrait pas la voir protagoniste de la prochaine Elitloppet 2023, pour concentrer son attention sur le Prix Ren Ballière qui se tiendra en juin à Vincennes. L’objectif ambitieux est de tout faire de la meilleure façon possible pour tenter de remporter le Prix d’Amérique en 2024.

par Philippe Lagopour Harnesslink

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