Crise du vin en France : l’évolution des habitudes et des climats freine la viticulture – Impakter
Bien que l’année dernière ait été une année record pour l’exportation de vins et spiritueux, Frances 25 milliards l’industrie du vin est menacée. Alors que la surproduction menace les moyens de subsistance des viticulteurs, notamment dans la région bordelaise, l’État a annoncé une Programme de 160 millions pour distiller l’excès de vin en alcool pharmaceutique et cosmétique.
Cependant, les viticulteurs disent que cela ne suffit pas à protéger l’industrie contre une répétition du même problème dans les années à venir. Au lieu de cela, ils veulent être indemnisés 10 000 par hectare pour arracher 15 000 hectares de vignes excédentairesce qui coûterait 150 millions supplémentaires.
Comme le mondes deuxième plus grand Producteur de vin après l’Italie, il n’est pas surprenant que la France réglemente soigneusement son vignoble. UN Le fléau de l’Amérique du Nord au XIXe siècle les pucerons qui accompagnaient les vignes importées ont conduit à des lois encore en vigueur aujourd’hui empêchant les vignerons de l’Union européenne (UE) d’utiliser des vignes américaines.
L’exportation des vins et spiritueux est un atout immense pour la France. Nous serons au rendez-vous des mesures conjoncturelles et structurelles pour cette filire pour lui permettre de permettre sa place économique.#vin #Innovation #Exporter pic.twitter.com/x4Zn4JQtIY
—Marc Fesneau (@MFesneau) 14 février 2023
Traduction du Tweet ci-dessus : L’exportation des vins et spiritueux est un énorme atout pour la France. Nous serons au rendez-vous des mesures économiques et structurelles pour ce secteur afin de lui permettre de consolider sa position économique.
France aussi contrôle l’expansion de son vignoble. En 2021, le pays a affronté le Commission européenne proroger une loi qui doit prendre fin en 2030 et qui plafonne l’expansion du vignoble à 1% par an dans chaque pays de l’UE jusqu’en 2045.
Avec le troisième plus grand producteur de vin au monde, l’Espagne, ainsi que neuf autres pays qui ont soutenu le plafond de 1 %, la France averti la Commission qu’une déréglementation démêlée conduirait à une industrialisation de la production viticole et à la disparition des exploitations familiales, qui unissent leurs régions rurales.
Le marché français du vin en baisse
En 2022, les exportations françaises de vins et spiritueux ont atteint un record de 17,2 milliards, soit une hausse de 10,8% en 2021.
Cependant, cette augmentation est porté par l’inflationet l’exportation est pas nécessairement une option viable pour les petits vignoblesalors même que les grands vignobles se transforment en œnotourisme.
Le fait est que le marché intérieur du vin français se rétrécit : les Français boivent moins de vin. En fait, ils sont en buvant moitié moins d’alcool en général comme dans les années 1960. Pour le vin en particulier, la baisse pourrait être plus prononcée.
Jrome Despey, secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats d’agriculteurs de France (FNSEA), dit Monsieur Vin (Mr Wine) à la majorité du syndicat agricole croit son pays consommait 130 litres par an et par habitant, il y a 70 ans, mais aujourd’hui, ce volume a considérablement diminué, à environ 40 litres.
Au début des années 1950, alors que la consommation française de vin était de plus de 140 litres/habitant, la France a lancé la campagne « Sant Sobrit » pour limiter la consommation d’alcool. A partir de 1954, le graphiste Philippe For réalise de nombreuses affiches. pic.twitter.com/Jm7Cyr97Hq
– AAWE (@wineecon) 25 janvier 2018
De plus, les vins rouges et blancs n’ont pas été touchés de la même manière. En 2022, 15 % de vin rouge en moins ont été vendus dans les supermarchés français par rapport à 2021. Pour les blancs et les ross, la baisse était considérablement plus gérable, à 3 % et 4 % respectivement.
Pour une région comme Bordeaux, dont la principale production est le vin rouge, c’est désastreux : les caves sont tellement pleines de millésimes précédents, qu’il y a peu de place pour de nouvelles bouteilles.
Pourquoi les Français boivent moins ?

Denis Saverot, rédacteur en chef de La Revue des Vins de Franceun magazine de vin français bien connu, blâme nos élites bourgeoises et technocratiques avec leurs campagnes contre l’alcool au volant et l’alcoolisme, confondant le vin avec tous les autres types d’alcool, même s’il doit être considéré comme totalement différent.
C’est dans la tranche d’âge 1835 que la consommation de vin a le plus baissépour qui la bière représente 39% des dépenses en alcool, tandis que le vin ne représente que 27 %.
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Une autre raison de la baisse pourrait être changer les structures familiales et les habitudes alimentaires. Depuis les années 1960, la France a connu une augmentation ménages monoparentauxdont les adultes peuvent choisir de ne pas boire seuls.
Les familles sont aussi moins susceptibles de manger ensemble et consomment moins de viande rougeque le vin rouge accompagne souvent.
La tradition d’un verre de vin à chaque repas est donc en déclin, au grand dam des vignerons français.
En fournissant le Programme de distillation de 160 millions, le gouvernement français s’appuie sur une tactique qu’il a employée pour la dernière fois au début de la pandémie, lorsque les restaurants et la demande internationale de vin ont diminué. Le capital est composé de 80 millions de crédits nationaux et de 80 millions de fonds de l’UE pour aider les agriculteurs à distiller leur stock excédentaire en alcool.
Cependant, la tendance à la baisse de la consommation de vin en France se poursuivant, cela n’est probablement suffisant que pour un soulagement à court terme.
Est-ce que distiller le surplus de vin en parfum est la solution ?
La distillation est simplement un peu de beurre dans les épinards, et ne résoudra absolument pas la situation à Bordeaux, dit Didier Cousiney, président du collectif Viti 33, groupement de vignerons français. Au final, cela revient à quelques milliers d’euros pour durer deux, trois mois de plus, mais c’est tout.
En appelant à l’abattage de 150 000 hectares de vignes excédentaires, Viti 33 espère qu’elles éviteront une future surproduction et rééquilibreront le marché. Sans ce genre d’action, les vignerons aiment Jérôme Despey du Haurault craignent que plus de 100 000 emplois ne soient supprimés au cours de la prochaine décennie.
Cela pourrait cependant être une proposition difficile de la part du gouvernement français, car il est officiellement interdit aux États membres de l’UE de débloquer des fonds pour l’arrachage des cultures. Cependant, la France a l’habitude de recevoir quelques marge de manœuvre de la Commission européenne.
Arracher le vignoble excédentaire résoudrait également un problème connexe.
Plus de la moitié des vignerons bordelais ont plus de 50 ans, dont un tiers de plus de 60 ans, dont beaucoup ont été fonctionner à perte pour une ou plusieurs décennies et envisagent de prendre leur retraite.
Cependant, avec le naufrage prix des terrains dans les régions viticoles, beaucoup ne trouveront pas d’acheteurs pour reprendre leurs vignobles. Sans acheteur, les propriétaires de plus 3,4 hectares ne bénéficiera pas des 6000 euros mensuels de la société agricole.
Abandonner la terre n’est pas non plus une option : les vignes abandonnées sont des vecteurs de maladies, qui peuvent contaminer d’autres vignobles. Les viticulteurs sont légalement obligés de vendre ou d’arracher leurs terres, ce qui est un processus coûteux.
De cette façon, de nombreux propriétaires terriens sont liés à des gouffres financiers alors qu’ils cherchent à quitter l’activité viticole.
En aidant les propriétaires de vignobles à arracher les vignes excédentaires, le gouvernement français pourrait aider à libérer de nombreux vignerons des entraves que sont devenues leurs terres, et ces terres pourraient être réaffectées.
Changement climatique : un cas de force majeure pour les viticulteurs français
Si l’évolution des marchés intérieurs et les campagnes de sensibilisation à l’alcool remettant en question les traditions viticoles ne suffisaient pas, les viticulteurs doivent désormais également faire face au changement climatique. Et les changements des facteurs environnementaux sont considérablement altérant le goût des saveurs françaises classiques dans les vins.
La hausse des températures mondiales a également entraîné l’expansion de l’industrie du vin dans d’autres pays européens. Par exemple, le Royaume-Uni compte désormais plus de 500 vignobles, qui sont, ironiquement, renforcés par Investissement français.
Enfin, si les exportations françaises de vin ont peut-être atteint un niveau record en 2022, la hausse du chiffre d’affaires est davantage due à l’inflation qu’à la production. En fait, un gel considérable en 2021 a entraîné une récolte de raisins plus petite à travers le pays, et le volume des exportations a en fait diminué de 3,8 % en 2022.
Alors que le changement climatique engendre des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, les viticulteurs français doivent faire face non seulement à l’évolution de la culture du vin au sein du pays, mais également à un terrain en mutation qui a un impact sur l’ensemble de l’industrie.
Alors que le gouvernement français a travaillé si dur pour protéger son industrie viticole en ralentissant l’expansion des vignobles européens au fil des ans, peut-être que l’abattage des vignes françaises est le seul moyen de protéger les vignerons et de libérer les retraités potentiels des terres qu’ils ne peuvent pas vendre, abandonner, ou en tirer profit.
Note de l’éditeur:Les opinions exprimées ici par les auteurs sont les leurs, pas celles d’Impakter.comDans la fonctionPhoto : Les mains tiennent des raisins fraîchement cueillis.Crédit photo en vedette :Maja Pétric