Le ministre d’État d’Artsakh appelle la France à empêcher le déroulement de la tragédie
Le ministre d’État d’Artsakh, Ruben Vardanyan, dans des entretiens vidéo avec les magazines français Marianne et La Vie, a appelé à une pression mondiale sur Bakou pour rouvrir le couloir de Lachin et ainsi sauver la vie de 120 000 Arméniens en Artsakh.
Parlant des fausses exigences environnementales avancées par la partie azerbaïdjanaise, Ruben Vardanyan a déclaré que si la protection de l’environnement est vraiment une préoccupation de Bakou, alors l’Artsakh est prêt à recevoir une commission internationale d’experts environnementaux déléguée par l’ONU, qui pourra mener à bien une inspection.
Concernant les solutions possibles à l’impasse de Lachin, Vardanyan a noté que seule la pression internationale peut donner un mandat aux casques bleus russes et forcer l’organisation d’un couloir aérien humanitaire pour répondre aux besoins en nourriture et en médicaments.
« Le problème est que nous sommes entourés de tous côtés par l’Azerbaïdjan, qui trouvera toujours une excuse pour bloquer la route et nous empêcher de vivre. L’aéroport de Stepanakert ne fonctionne pas actuellement en raison des menaces azerbaïdjanaises, mais il est tout à fait prêt à fonctionner. . Et nous espérons que la Russie, les États-Unis et la France pourront parvenir à un accord et faire pression sur le régime corrompu d’Azerbaïdjan.
Ruben Vardanyan a déclaré que « le monde devrait savoir que le peuple d’Artsakh est très fort et uni, mais qu’il devrait sentir qu’il n’est pas seul dans ce combat pour l’humanité ».
Quant à la réponse de la communauté internationale à la situation, Vardanyan a noté que nous assistons à un exemple frappant de double standard.
« Nous sommes attaqués par un régime autoritaire et antidémocratique qui ne respecte pas les droits de l’homme dans son propre pays, qui fait taire la voix de la presse, qui est impliqué dans le blanchiment d’argent et la corruption à l’échelle mondiale. Mais ce régime n’a pas été sanctionné , et les médias internationaux et la communauté internationale sont pour la plupart silencieux. Cette indifférence nous terrifie.
Quant à savoir si la paix avec l’Azerbaïdjan est possible, Vardanyan a déclaré : « Il y a eu beaucoup de violence et de morts entre nos deux peuples, et la haine envers les Arméniens est enseignée dans les écoles azerbaïdjanaises depuis des années… Trouver le chemin de la paix sera une étape -par étapes, un long processus. »
Transmettant son message à la France, Vardanyan a noté que la France avait montré une attitude fraternelle envers les Arméniens après le génocide.
« Je voudrais juste dire aux Français. Ne laissez pas le drame se reproduire une seconde fois. Ne nous donnez pas simplement un coup de main à l’avenir. Prévenez ce qui pourrait arriver. Il vaut toujours mieux éviter les catastrophes que de gérer les. »
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