Si les Arméniens sont autorisés à aller contre l’Azerbaïdjan, pourquoi les Corses ne peuvent-ils pas aller contre la France ? – Aze.Media
L’apparition même du chef du régime séparatiste, autrefois formé par l’Arménie dans les terres azerbaïdjanaises occupées, sur le sol français est en soi un soutien au séparatisme. En quelle qualité Arayik Harutyunyan est-il arrivé sur les bords de Seine et de Loire ? En ami personnel d’Anne Hidalgo ? En tant que fournisseur de vodka de mûrier de Valrie Boyer ? En tant qu’expert personnel en khorovats de Valrie Pcresse ? Quel passeport a-t-il utilisé pour entrer en France ? De toute évidence, Harutyunyan a été reçu ici avec une motivation politique claire, et cela seul fait de son voyage une démonstration ouverte du mépris de Paris pour les normes fondamentales du droit international. C’est-à-dire pour l’intégrité territoriale, le respect des frontières et la souveraineté des États. Et un soutien ouvert au séparatisme.
Et cela, comme le terrorisme international, d’ailleurs, est une menace pour tout le monde.
Ils n’aiment pas en parler tout haut à Paris, mais pour la France elle-même, le séparatisme n’est pas une menace théorique. Le mouvement pour l’indépendance de l’Océanie est depuis longtemps actif dans ses « territoires d’outre-mer », ou simplement, dans ses colonies insulaires. Plus récemment, au printemps 2022, il y a eu des troubles sur l’île de Corse, patrie de Napoléon et l’une des plus anciennes poches de séparatisme d’Europe. Ici, Ivan Colonna, un militant du Front de Libération de la Corse, a été battu à mort en prison dans des circonstances hautement suspectes. L’ampleur des troubles était telle que le Paris officiel a dû mettre les mots « Corse » et « autonomie » dans la même phrase. Certes, le Front de libération nationale de la Corse a en quelque sorte renoncé à la lutte armée, mais qui dit qu’il ne reviendra pas sur sa parole ? D’ailleurs, il y a aussi la Bretagne, avec son mouvement très radical, Pour la Bretagne Indépendante. Ensuite, il y a le Pays basque, avec son conflit qui couve depuis longtemps.
On se demande comment Paris réagirait si AzTV interviewait les dirigeants de ces groupes et mouvements. Si les députés azerbaïdjanais commençaient à les rencontrer ? Et en général, montrer leur soutien à ces personnes ? Oui, l’Azerbaïdjan respecte les frontières, le droit international et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Mais le « tapis rouge » déroulé pour Arayik Harutyunyan sera certainement remarqué en Corse, en Bretagne, au Pays basque et en Nouvelle-Calédonie. Et ils en tireront leurs propres conclusions : selon Paris, le séparatisme, y compris celui fondé sur la terreur, est tout à fait acceptable. Et si les Arméniens sont autorisés à aller contre l’Azerbaïdjan, pourquoi les Corses ne peuvent-ils pas aller contre la France ?
De toute évidence, en réservant un accueil aussi somptueux à Arayik Harutyunyan, la France crée un précédent très dangereux pour ce pays lui-même. Les conséquences peuvent être vraiment fatales : ceux qui vivent dans une maison de verre ne doivent pas jeter de pierres sur leurs voisins. Mieux encore, Paris devrait mettre de l’ordre dans sa maison, s’il considère que la Bretagne, la Corse et les « outre-mer » en font partie. Pour éviter un effet boomerang.
Et les politiciens français, qui font maintenant de leur mieux pour courtiser Arayik Harutyunyan, doivent absolument garder une chose à l’esprit : l’Azerbaïdjan ne « boudera pas en silence » devant cette grossièreté politique simplement parce que c’est la France.
De plus, les tentatives d’accueillir le chef des séparatistes en tant qu' »invité officiel » ne contribuent pas à la normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Et les propres tentatives de la France de monter dans le processus de règlement de Bruxelles sur les épaules du chef des séparatistes du Karabakh sont, pour le dire poliment, présomptueuses. Et franchement, il faut être complètement sans vergogne et sens des proportions, ainsi que bon sens, pour mener une telle politique. C’est pourquoi nous sommes obligés de le dire clairement : l’Azerbaïdjan ne se contentera pas d’une telle « médiation en faveur d’Arayik ».
Les politiciens français devraient maintenant avoir appris une règle simple : peu importe à quel point ils souhaitent recueillir les votes des Arméniens et des islamophobes locaux, il existe des obligations légales et des règles de bienséance en politique, et il y a une responsabilité en cas de violation de celles-ci.