Airbus négocie un accord de corruption avec la France sur des transactions passées en Libye
Airbus a confirmé vendredi qu’il négociait un nouveau règlement de corruption avec les autorités françaises concernant des transactions passées en Libye et au Kazakhstan, en plus des amendes record convenues en 2020.
La divulgation dans des notes comptables publiées vendredi est intervenue après que les procureurs ont déclaré plus tôt cette semaine qu’ils étaient en pourparlers avec Airbus pour régler des questions non précisées similaires à l’affaire précédente, impliquant des pots-de-vin généralisés versés sur plusieurs années.
Dans des notes avec les résultats trimestriels, Airbus a répété qu’il coopérait pleinement avec les autorités françaises sur les enquêtes liées au Kazakhstan et à la Libye.
Dans la mise à jour de vendredi, il a ajouté que ces deux enquêtes s’étaient transformées en pourparlers sur un nouveau règlement, qu’il a décrit comme une « extension limitée » des affaires qui ont conduit à l’amende de 2020 de 3,6 milliards d’euros (3,58 milliards de dollars), dont 2,1 milliards en France.
La partie française du règlement de 2020 a cité la corruption de fonctionnaires étrangers, la fraude et le blanchiment d’argent.
Il faisait suite à une enquête de quatre ans qui a débuté en Grande-Bretagne et s’est ensuite étendue à la France et aux États-Unis, faisant la lumière sur un réseau d’intermédiaires et de paiements déguisés par le biais de déclarations publiques convenues entre Airbus et les procureurs.
Airbus a déclaré que le nouveau règlement n’aurait aucun impact négatif sur l’accord précédent, qui prévoyait des conditions et une surveillance obligatoire pendant trois ans en échange de la suspension des charges qui auraient interdit à l’entreprise de conclure des marchés publics.
Selon Reuters, la nouvelle affaire concerne la vente d’avions à réaction à la Libye sous Mouammar Kadhafi en 2007 et d’hélicoptères, de satellites et d’un centre de contrôle de satellites au Kazakhstan en 2009.