La France réduit le volume d’électricité nucléaire qu’EDF doit vendre à bas prix en 2023
PARIS La France exigera l’année prochaine un service public FEDqui sera bientôt entièrement nationalisée, de vendre moins de son énergie nucléaire aux prix fixés par le régulateur à des concurrents plus petits qu’elle ne l’a fait en 2022, a déclaré le ministre des Finances Bruno Le Maire.
La réduction pourrait augmenter le prix de l’énergie auquel les entreprises sont confrontées.
FED devra vendre 100 terrawattheures (TWH) aux concurrents au prix dit d’Arenh, déterminé par le régulateur, contre 120 TWH cette année.
FED cette année a subi des pertes de plusieurs milliards d’euros après que le gouvernement a déclaré en janvier que le producteur nucléaire devrait augmenter de 20 TWH les volumes qu’il est nécessaire de vendre à bas prix pour maîtriser les coûts de l’énergie.
La majeure partie des volumes vendus dans le cadre du programme Arenh cette année était au prix de 42 euros (42,17 $) / par mégawattheure (MWH), qui FED dit est en dessous de ses coûts de production.
Les ventes supplémentaires de sous-marché à ses rivaux cette année, combinées aux pannes liées à l’entretien et à la réparation de son parc de réacteurs nucléaires, ont déclenché une série d’avertissements sur les bénéfices, le dernier jeudi.
J’ai dit que la décision d’augmenter le volume en 2022 était exceptionnelle, a déclaré Le Maire en conférence de presse, on va donc revenir à 100 TWH en 2023.
Alors que les entreprises sont aux prises avec des factures énergétiques en hausse, le gouvernement a également annoncé jeudi qu’il renforcerait son soutien aux petites et moyennes entreprises lorsque les prix de l’électricité dépasseraient 325 euros par mégawattheure.
Nous prendrons en charge la moitié de la somme dépassant un prix de référence de 325 euros, a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement a déclaré qu’il dépenserait environ 12 milliards d’euros au total pour aider les petites entreprises et les entités du secteur public local, y compris les villes et les départements administratifs, à faire face à l’inflation énergétique.
Quelque 7 milliards d’euros sur les 10 milliards réservés aux entreprises seront financés par un prélèvement sur les bénéfices énergétiques exceptionnels réalisés par les services publics, que les membres de l’Union européenne ont convenu de mettre en place le mois dernier, a déclaré Le Maire.
(1 $ = 0,9959 euro)