ASF France et d’autres appellent à agir contre la peine de mort | The Guardian Nigeria News – Nigeria et nouvelles du monde

Avocats Sans Frontières France, l’Ambassade de France au Nigeria, la Délégation de l’Union Européenne au Nigeria et à la CEDEAO, l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne au Nigeria et l’Institut Français du Nigeria, ont interpellé hier le gouvernement nigérian, et d’autres encore pratiquant la peine de mort, de mettre en place un moratoire officiel comme première étape vers l’abolition.

La directrice pays d’ASF France Nigeria, Angela Uwandu Uzoma-Iwuchukwu, a lancé cet appel, dans un communiqué pour commémorer la 20e Journée mondiale contre la peine de mort.

La Journée mondiale contre la peine de mort est célébrée chaque 10 octobre pour consolider le mouvement mondial contre la peine capitale et mobilise la société civile, les dirigeants politiques, les militants, les avocats, les agents du changement et bien plus encore pour soutenir l’appel à l’abolition universelle de la peine capitale.

Cette journée est l’occasion de mettre en lumière la thématique de la peine de mort à travers le monde et de consolider la prise de conscience générale du mouvement mondial contre la peine de mort.

Uzoma-Iwuchukwu a souligné que cette journée était réservée aux militants, organisations et groupes mondiaux contre la peine de mort pour réaffirmer leur opposition à l’utilisation de la peine capitale en toutes circonstances et appeler à l’abolition mondiale de la peine de mort.

La peine de mort est une violation flagrante des droits humains fondamentaux ; c’est inhumain, cruel et dégradant. Aucun État ne devrait avoir le pouvoir d’ôter la vie à une personne.

La peine de mort touche de manière disproportionnée les membres les plus vulnérables de la société, qui manquent souvent de ressources pour engager les services d’un avocat. La justice ne doit jamais être au détriment des moins privilégiés. Des études (par la Coalition mondiale contre la peine de mort) ont également révélé que la peine de mort n’a pas d’effet dissuasif, elle n’empêche pas les crimes de se reproduire.

Ce qui est pire avec la peine de mort, c’est qu’elle est absolue, elle ne peut être annulée, même dans l’émergence de nouvelles preuves exonérant le condamné.

Une position collective contre la peine de mort ne doit pas être confondue avec une position d’irresponsabilité pour les crimes commis.

Les auteurs de crimes doivent être tenus pour responsables et punis pour leurs actes, mais en réduisant la portée à l’efficacité des mesures judiciaires, la peine de mort s’est avérée inefficace et n’a pas d’effet dissuasif. Les pays où la peine de mort est pleinement en vigueur continuent de connaître un taux de criminalité élevé.

En Afrique subsaharienne, le nombre de condamnés à mort s’élève actuellement à 5 841. Avec 3 036 condamnés à mort, le Nigéria représente plus de 52 % du nombre total. Cela montre que les efforts pour mettre fin à la peine de mort au Nigéria doivent être revigorés. Le Nigeria, en tant que nation, doit faire preuve d’une détermination et d’un engagement fermes contre les actes qui perpétuent un cycle de violence dans le but de servir la justice.

Qu’aucune peine de mort n’ait été appliquée au Nigeria depuis 2016 est un pas dans la bonne direction, mais pas suffisant.

Le Nigéria est invité à rejoindre la liste croissante des nations africaines qui ont aboli la peine de mort, comme le Rwanda, le Burundi, le Togo, le Gabon, le Bénin, le Congo, Madagascar, la Guinée, le Burkina Faso, le Tchad et la Sierra Leone.

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