1er mai : la police annonce 120 000 marches en France, les syndicats en réclament 200 000

Des milliers de personnes ont défilé mercredi lors des manifestations du 1er mai à travers la France, réclamant de meilleurs salaires, un cessez-le-feu à Gaza, avec des escarmouches mineures dans certaines villes. Le syndicat CGT a déclaré que plus de 200 000 personnes étaient descendues dans les rues à travers la France mercredi. Le ministère de l’Intérieur estime le taux de participation à travers la France à 121 000 personnes.
Cette année, les manifestations surviennent après près de sept mois de guerre dans le territoire palestinien assiégé de Gaza, les médiateurs faisant pression pour obtenir une trêve entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. Lors des manifestations du 1er mai à travers le pays, notamment à Paris, Marseille, Toulouse, Lyon et Nantes, les manifestants ont parfois brandi des drapeaux palestiniens ainsi que des banderoles syndicales.
La marche dans la capitale s’est déroulée en début d’après-midi dans une ambiance festive, mais les forces de l’ordre ont tiré une heure plus tard des gaz lacrymogènes pour faire face à ce qu’une source policière a qualifié de minorité « d’éléments radicaux ». Une camionnette a été partiellement incendiée et certains manifestants ont lancé des pierres ou des feux d’artifice sur la police.

La police a indiqué que 45 personnes avaient été arrêtées à Paris et que 12 policiers avaient été légèrement blessés. Dans la capitale, la police a indiqué que 18 000 personnes avaient manifesté, tandis que le syndicat CGT a indiqué que ce chiffre s’élevait à 50 000. A Lyon, 22 personnes ont été interpellées, a indiqué la police.
L’Europe à l’agenda des syndicats
A la veille des élections au Parlement européen du 9 juin, le syndicat modéré CFDT avait appelé à une journée de protestation pour exiger « une Europe plus ambitieuse qui protège mieux les travailleurs ».
Le taux de participation a été bien inférieur à celui de l’année dernière, lorsqu’une grande partie du pays s’était insurgée contre une réforme des retraites profondément impopulaire que le gouvernement du président Emmanuel Macron avait imposée au Parlement sans vote. L’année dernière, plus de 800 000 personnes sont descendues dans la rue à travers le pays, selon les autorités. La CGT évalue la participation à 2,3 millions