10 septembre 1977 : La guillotine est active pour la dernière fois en France, alors même que le débat sur la peine capitale se poursuit

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Photo : BCCL

Delhi : Alors que le débat sur la peine capitale continue d’occuper les partisans et les opposants à travers le monde, remontons 45 ans en arrière jusqu’au 10 septembre 1977, lorsque la France procéda à sa dernière exécution à la guillotine. Les autorités françaises ont exécuté un immigré tunisien vivant à Marseille, Hamida Djandoubi, pour avoir torturé sa compagne. Il l’avait tuée par vengeance, après qu’elle ait signalé aux autorités qu’il avait tenté de la forcer à se prostituer.

Les livres d’histoire disent que Djandoubi, lorsqu’il a été emmené à son exécution, le bel homme à la peau foncée, bien coiffé, était calme et fumait une cigarette offerte par l’un des gardes.

À un moment donné, il s’est plaint que ses menottes étaient trop serrées et elles ont été retirées. Il a fumé une autre cigarette et on lui a offert un verre de rhum. Mais quand il a demandé une autre cigarette pour gagner du temps, il a été refusé.

Ce n’était pas la première fois que les condamnés semblaient rester conscients pendant une période inconfortablement longue avant que la vie ne s’écoule finalement. Henri Languille, guillotiné en 1905, aurait regardé un témoin qui criait son nom — après avoir été décapité.

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Le fils de Chevalier, Eric, était également présent à l’exécution. Il était là pour observer et se préparer à succéder éventuellement à son père en tant que bourreau en chef de la nation. En fait, Eric a dû trouver un autre métier lorsque la France a officiellement aboli la peine de mort en 1981.

La guillotine, notoirement devenue célèbre pendant la Révolution française, n’était pas d’origine française. Ses différentes variantes ont été utilisées dans d’autres pays européens bien avant que Marie-Antoinette et le citoyen Robespierre ne perdent la tête. Une machine a été utilisée dès 1307 pour rendre la justice en Irlande. La méthode préférée de la France pour éliminer les délinquants avant la Révolution était de briser la roue, une pratique médiévale macabre destinée à infliger le plus de douleur possible avant la libération définitive.

La guillotine a été adoptée par Louis XVI comme une forme humaine d’exécution. Il ne comprenait probablement pas l’ironie de ses propres actions car Louis lui-même allait bientôt découvrir à quel point c’était vraiment humain. Comme le fut le malheureux M. Djandoubi près de deux siècles plus tard.

Il est difficile de croire que les Français, qui prétendent souvent avoir apporté le libéralisme moderne, l’État de droit et l’égalité sociale, appliqueraient cette forme horrible de punition si tard dans le XXe siècle. Non pas que toute autre forme de peine de mort, que ce soit par pendaison, par injection létale, par la chaise électrique, soit moins humaine. Le débat tourne souvent autour de la peine capitale, c’est qu’elle n’aide pas vraiment à faire baisser la criminalité. En fait, quand on y regarde avec philosophie, on s’aperçoit que pendant qu’on exécute un tueur légalement, on en crée un autre par le même processus légal.

Après tout, le but même d’avoir des lois et des punitions souscrites par les premiers est de maintenir un certain ordre dans la société. Mais toutes ces années d’exécutions de « criminels redoutés » n’ont pas vraiment aidé à contrôler la criminalité. En fait, l’esprit humain tordu semble souvent trouver de nouvelles façons de commettre des crimes, essayant souvent de prouver sa supériorité sur les autres, certains avec des résultats tragiques.

Les sociétés qui ont également aboli la peine capitale sont constamment confrontées à la question de savoir si elles ont pris la bonne décision chaque fois qu’elles sont confrontées à des crimes d’une nature innommable.

Cela nous amène une fois de plus au débat sur ce qu’il faut faire avec les personnes qui commettent des crimes horribles tout en justifiant leurs actions et en n’en ressentant aucun remords.

La peine capitale sera un point de débat chaque fois que nous serons confrontés au choix de garder un meurtrier en vie aux dépens de l’argent des contribuables ou d’exécuter cette personne et de prouver une fois de plus notre désir de cruauté.

Exécuter quelqu’un ne donne qu’un répit temporaire ou un sentiment d’accomplissement de notre désir de vengeance. Dans tout ce vacarme, nous oublions de nous attaquer aux causes profondes qui ont amené nos sociétés au bord de nous faire adopter des comportements aussi inhumains.

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