1 interne en médecine se suicide chaque semaine en France, selon des groupes de médecins
PARIS
Un interne en médecine se suicide chaque semaine en France, ont annoncé jeudi des associations de médecins.
Les médecins se sont réunis à Paris pour exiger de meilleures conditions de travail.
Le pays souffre d’une « triple épidémie » de coronavirus, de grippe et de bronchiolite. Le nombre de patients a augmenté dans les services d’urgence, entraînant de longs délais d’attente.
Les médecins généralistes, considérés comme le deuxième pilier du système de santé français, sont en grève depuis le 26 décembre pour demander de meilleures conditions de travail et des augmentations d’honoraires.
Des milliers de personnes ont marché vers le ministère de la Santé et ont observé une minute de silence pour commémorer les stagiaires qui se sont suicidés.
Les manifestants ont condamné la léthargie du système de santé, critiquant une pénurie de travailleurs de la santé et d’autres pénuries graves.
Le Dr Jean-François Damour a déclaré à l’Agence Anadolu que « 150 personnes sont décédées en décembre dans les services d’urgence parce qu’elles n’avaient pas eu le temps de se faire soigner ».
« La durée de vie professionnelle des infirmiers est de cinq ans en moyenne et la France a actuellement besoin de 60 000 infirmiers, tandis que 180 000 autres ont quitté le secteur de la santé parce qu’ils n’en pouvaient plus », a déclaré Damour, médecin généraliste spécialisé en médecine vasculaire.
Les médecins généralistes demandent de doubler leurs honoraires de 25 € (26,3 $) à 50 € (52,6 $).
Le ministre de la Santé, François Braun, a déclaré plus tôt qu’il n’était pas d’accord avec la hausse des prix.
« Mais l’augmenter ? Pourquoi pas. En contrepartie, je veux que les patients français aient accès à des médecins partout, nuit et week-end compris. Que les négociations se finalisent », a déclaré le ministre.
*Écrit par Nur Asena Erturk à Ankara
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